Formation. L’artiste Jack Djéyim anime depuis lundi 21 janvier 2013 à Douala, un atelier sur l’utilisation de cet instrument traditionnel. L’artiste Jack Djéyim est au pays depuis le 2 janvier 2013. Le guitariste gaucher et joueur de sanza, une sorte de piano traditionnel à pouce, est venu partager son expérience avec la jeunesse. Il dirige à cet effet depuis lundi 21 janvier 2013, un atelier-échange à l’Institut français de Douala. Des instrumentistes traditionnels camerounais, un flutiste et un joueur de calebasse, notamment, y prennent part. L’objectif est de former des jeunes à l’utilisation de la sanza. « La sanza est un instrument qui se joue actuellement partout, même en Amérique latine. Je veux permettre à ces jeunes de comprendre l’instrument et les possibilités qu’il offre », explique Jack Djéyim. L’artiste affirme avoir trouvé une méthode particulière pour accorder l’instrument et jouer en diatonique. La formation des jeunes à l’utilisation de la sanza va s’étendre jusqu’au 26 janvier prochain. Jack Djéyim envisage d’écrire un bouquin d’ici la fin d’année pour accompagner les jeunes passionnés dans l’apprentissage. Il nourrit aussi le rêve de voir sur pied au Cameroun, un orchestre de sanza qui joue du bikutsi ou du makossa. Cette formation des jeunes rentre dans le cadre du projet « The sanza Experience». Les mélomanes auront l’occasion dans le cadre dudit projet, de déguster le nouvel album/concept de Jack Djéyim intitulé « Sanza Trio Family ». Ce sera lors de trois spectacles-dédicace, dont les deux premiers auront lieu à l’Institut français de Douala le 31 janvier et le 1er février 2013. Le public de Yaoundé recevra l’artiste sur scène le 2 février 2013. Guitariste au départ, Jack Djéyim explique qu’il ne fait qu’appliquer le côté théorique de la guitare sur la sanza, pour lui donner une certaine visibilité. Cette sanza, il la découvre en 1993, lors d’une tournée au Zimbabwe. Parti pour une tournée d’un mois, quelques perturbations du calendrier amènent l’artiste à prolonger son séjour. « J’étais avec un bassiste. On s’ennuyait à l’hôtel. Nous sommes allés dans un marché artisanal. On a acheté une sanza. Nous sommes rentrés à l’hôtel et on passait du temps à la jouer à cet instrument », se souvient Jack Djéyim. Il indique que sa première sanza avait huit lames. Il l’a complétée à 21 lames. Avec cet instrument qui l’accompagne depuis près de 20 ans, il a joué comme sanzaniste auprès de Manu Dibango et dans trois musiques de film. Mathias Mouendé Ngamo