Douala : Trois morts et deux blessés dans un accident de la circulation
- 21 novembre 2022
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Les mototaximen ont mis le feu sur la voiture de tourisme qui a percuté des motos samedi 19 novembre 2022 au quartier Bonaloka
L’accident de la circulation qui a fait trois morts et deux blessés non loin d’un dépôt de planche au quartier Bonaloka dans le troisième arrondissement de la capitale économique du Cameroun a laissé des traces. Des traces de sang encore visibles sur la chaussée aux premières heures de ce lundi 21 novembre 2022. La carcasse de la Pajero brulée par des conducteurs de moto en colère est bien encore immobilisée sur le côté de la route.
Selon des témoignages recueillis sur les lieux de l’accident, le mauvais dépassement serait à l’origine de cet accident de la circulation qui a couté la vie à trois personnes samedi 19 novembre 2022 autour de 23 h.
« Le conducteur de la grosse voiture a voulu dépasser un tricycle. Il était en allure. Puis, il s’est retrouvé nez-à-nez avec trois motos qui venaient dans le sens inverse. Le choc était inévitable. Trois personnes sont mortes sur le coup »,
raconte Yannick Modino, un témoin de la scène.
C’est à l’aide des téléphones portables récupérés dans les poches des victimes que les secouristes de fortune ont pu joindre la famille des victimes pour identification.
Après le drame, le conducteur de la voiture de tourisme a pris la fuite. Il est entré au quartier et les tentatives pour le retrouver ont été vaines. « Quand les conducteur de moto ont vu le corps inerte de l’un des leurs, ils ont vidé l’essence de leur réservoir et ont mis le feu sur la voiture », explique Yannick Modimo.
Le témoin indiqué que les forces de maintien de l’ordre (police et gendarmerie) qui passaient dans le coin n’ont pas intervenu. « La gendarmerie est passée, mais il semblerait-il que ce n’était pas de leur ressort, ils ne pouvaient intervenir. Le commissariat du 6ème l’arrondissement est passé sans intervention. Le 8ème qui a été contacté n’est pas venu », explique-t-il. Il précise que les Sapeurs-pompiers ont été contactés, mais en vain. Jusqu’à ce lundi matin, Yannick espérait que la mairie devait venir enlever la carcasse de la voiture calcinée. Il n’en ait rien.
Moustapha Oumarou Djidjioua