Douala, mercredi 24 mars 2021. Le mur défoncé par les sapeurs-pompiers pour accéder à l'intérieur du bâtiment afin de maitriser le feu. Crédit Photo: Moustapha Oumarou

Le feu a réduit en cendres plusieurs meubles et effets vestimentaires appartenant aux locataires résidant dans ce lieu d’habitation.

Quatre femmes sont assises sur une fondation en béton en bordure de route. La mine serrée, elles discutent autour de l’incendie survenu la veille dans leur mini-cité au quartier Tergal, dans le troisième arrondissement de la ville de Douala. Près d’elles, un homme, l’un des sinistrés, passe quelques coups de fils.

A la devanture de cette maison d’habitation, des morceaux de savons et quelques bouteilles d’huile végétale sont rangés dans un sceau. Ibrahim Gamssa, un sinistré, est accompagné de deux autres jeunes du quartier. Ils procèdent au démontage des câbles électriques ainsi que des prises fixés sur le mur au rez-de-chaussée du bâtiment.

Les flammes qui se sont déclarées, mardi 23 mars 2021 autour de 16 h non loin de l’école publique laïc « Monique et Niat » a consumé le rez-de-chaussée de la mini-cité logée dans un bâtiment R+1. Des effets vestimentaires, des documents personnels et bien d’autres meubles de ces locataires qui occupent cet édifice en matériaux définitifs ont été réduits en cendres par les flammes. Une odeur d’essence embaume l’atmosphère.

Des fûts d’essence stockés dans la cité

Des sinistrés de l’incendie survenu dans une cité au quartier Tergal. Crédit Photo: Moustapha Oumarou

L’origine du feu reste inconnue. Des voisins à Tergal indiquent qu’un des locataires reçoit régulièrement des fûts d’essence qu’il stocke dans le bâtiment.

« Il a d’abord commencé par le poulailler. On lui a parlé, en vain. Un jour,  étant ici, nous l’avons aperçu avec des fûts. Presque tout le temps, on lui livre des fûts d’essence »,

déplore Odile, une locataire.  

L’intervention des sapeurs-pompiers a permis de circonscrire les flammes. Les « soldats du feu » ont dû casser des murs au rez-de-chaussée pour pouvoir maitriser le feu qui se propageait rapidement à cause de l’essence stockée dans une des pièces. Des policiers du commissariat de sécurité publique du 8ème arrondissement ont établi un cordon de sécurité pour protéger les biens des locataires de cette cité de Tergal.  

Moustapha Oumarou