Le journaliste Henri Fotso dévoile son côté artistique
- 27 janvier 2012
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Musique. Samedi 14 janvier 2012, l’homme de médias a mis sur le marché un album baptisé « L’autre côté de moi ». On le connaissait jusqu’ici, principalement sous la casquette de journaliste. Aujourd’hui, Henri Fotso dévoile l’autre côté de lui, son côté artistique. L’homme de médias vient en effet de terminer la préparation d’un album, sa première production musicale. Le compact disc baptisé « L’autre côté de moi » est disponible sur le marché discographique camerounais depuis le 15 janvier 2012, au lendemain d’un spectacle-dédicace dans une discothèque au quartier Akwa à Douala. Et c’est pour prendre les premières critiques chez ses confrères journalistes avant les dernières finitions, qu’Henri Fotso a organisé un point de presse la veille, le jeudi 12 janvier 2012. Après l’écoute de quelques titres, il apparait que le nouvel album est un répertoire de rythmes variés. On y retrouve du makossa, du zouk, du slow, du folklore de chez nous, du reggae. L’album est composé de cinq instrumentaux et de huit titres, notamment « Afrika », « La voisine et le voisin », « Laissez-moi l’épouser », « Ngo sesse », « Le correspondant ». « Le journaliste qui chante » classe sa réalisation dans « le registre d’œuvre patriotique et intellectuelle ». Ses textes sont pour la plupart engagées, et traitent des thématiques liées à la vie quotidienne. Henri Fotso parle du mariage, de l’amour, de l’économie, de la politique. Des chansons en songe Si Henri Fotso affirme qu’il a appris à chanter sur le tas, en accompagnant ses parents à la chorale à Bandjoun, il soutient par ailleurs qu’il puise sa source d’inspiration de force invisible. «J’ai l’impression que ma musique m’est dictée par un être invisible. Ce sont des chansons que j’ai écrites parce que je les ai eues en songe. Je n’ai jamais décidé de chanter. Je suis sous la dictature de la chanson. Elle s’impose à moi. Je ressens des choses et je les transmets à qui de droit », détaille t-il. Poursuivant, il indique que cinq chansons de « L’autre côté de moi » ont été écrites au réveil. La composition d’autres titres remonte à plus de vingt ans, alors que rien ne présageait une carrière musicale future. Né le 27 mai 1969, Henri Fotso arbore en réalité plusieurs casquettes. Il est connu comme notable au village Bandjoun, dans l’Ouest du pays. Il est aussi réalisateur. Sa première fiction intitulée « Le correspondant » bouclée en 2011 reste encore dans les tiroirs, car interdite au Cameroun. Avec sa plume, Henri Fotso sait se glisser dans la peau d’un écrivain. Il est l’auteur du livre « Cameroun : le drame d’une histoire de droits », paru aux éditions Gracas en 1996. Mais sa grande reconnaissance vient sans doute de son statut de journaliste. Travaillant actuellement pour sa propre agence de presse, Henri Fotso est le correspondant de radios et télévisions allemandes et françaises, notamment la Deutsche Welle Radio et Télévision international (La voix d’Allemagne). Il a travaillé au quotidien Le Messager, où il termine en 2002 au poste de rédacteur en chef technique. Celui que ses proches surnomment affectueusement « l’imprévisible » ne nous a certainement pas encore dévoilé toutes ses facettes. Mathias Mouendé Ngamo