Le musicien qui totalise 47 ans de carrière musicale a décidé de se lancer dans une aventure solo.

Dans le Top 10 des bassistes africains les plus influents de la scène mondiale réalisé par le magazine Forbes Afrique (numéro de novembre 2013), le Camerounais Vicky Edimo est classé deuxième, derrière son compatriote Richard Bona. Le virtuose de la musique, âgé de 60 ans, a su imposer son style au fil des années de dur labeur. Très vite, son doigté magique a retenu l’attention de grands noms de la scène internationale.

Il est contacté par les Gibson Brothers et participe à l’enregistrement de l’album « Cuba », un succès planétaire. Les grandes portes s’ouvrent alors au bassiste. Sa présence devient incontournable dans les grands orchestres. Le musicien est sollicité ça et là. Le manager de James Brown le rencontre à Paris. C’est le début d’une carrière aux Etats-Unis.

Vicky Edimo enregistre quelques 45 Tours, notamment « Onguèlè », un titre qu’il a composé depuis l’âge de 15 ans. Il sort « Let’s me love you tonight », et bien d’autres 45 Tours. Lorsque Vicky Edimo arrête les cours à la Birthy School of Music à Boston, il décide d’aller en Afrique partager l’expérience avec ses frères. Il se retrouve ainsi au Nigéria et y enregistre son premier album intitulé « Thank u Mama ». Quelques années après, il met « Ongwanémo » sur le marché discographique. Puis, « Jambo Afrika » produit à Paris en 2007.

Vicky Edimo en carrière solo

Dans cet album, l’artiste dit « bonjour à toute l’Afrique ». Le disque n’est malheureusement pas connu du public camerounais. De même que d’autres productions du musicien. Pour cause,

« je suis dans des studios où on travaille plus avec l’Europe et les Amériques, qu’avec l’Afrique. Je me suis dit que ma présence au Cameroun était une bonne opportunité pour pouvoir faire écouter cet album à un large public »

, a expliqué Vicky Edimo, lors d’un récent séjour au pays, en début du mois de novembre 2013.

Il a notamment participé à deux concerts, à Douala et Yaoundé.  Après 47 ans de carrière musicale, Vicky Edimo pense avoir déjà partagé beaucoup d’expérience avec les autres (artistes qu’il a accompagnés). Il a décidé de se consacrer à une carrière solo.

Basse électrique

Né au quartier Akwa à Douala, Vicky Edimo est le cinquième enfant d’une famille de huit. Fils d’un père fonctionnaire et d’une mère ménagère, il commence ses études à Douala. Il passe son secondaire au collège Alfred Saker, puis au collège Vogt à Yaoundé. Il suit des études financières. Le virus de la musique avait déjà « contaminé » le jeune garçon depuis l’âge de 9 ans. Il commence par des percussions, la batterie.

A 13 ans, il découvre la basse électrique et ne s’en sépare plus. Il donne son véritable premier concert à l’âge de 17 ans dans la mythique salle du Castel, dans la capitale économique. Le jeune musicien s’envole pour la France en 1973. Il abandonne ses études financières pour entrer au Conservatoire, puis à l’école normale de musique à Paris. Vicky Edimo intègre l’orchestre de Manu Dibango. Il vit aujourd’hui à 100 km de la capitale de France, et prépare son prochain album dont la sortie est prévue en 2014.

Mathias Mouendé Ngamo