Exposition: Collectif et figuratif
- 7 avril 2011
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« Ouvrez l’œil » présente des œuvres de 20 plasticiens du Gic Futur’art depuis le 31 mars dernier à Douala. Derrière la baie vitrée de l’entrée principale de l’espace Ebène à Bali, des toiles accrochées au mur captent aussitôt l’attention du visiteur. Les cadres des tableaux avoisinent les dimensions de 95X70 cm. Le mixage des couleurs chaudes et froides dans la peinture est largement fait d’acrylique. La disposition même des sculptures de fer tape dans l’œil. Sur l’un des murs, les tableaux « Femme au foyer » et « Call box » du plasticien La Pegoue’s illustrent des scènes de vie. Peints essentiellement en couleurs chaudes dont le vert, le rouge et le jaune, le premier tableau présente le quotidien d’une femme au foyer, prise à longueur de journée entre les caprices du bébé, les sollicitations du mari et les tâches ménagères. « Call box » est plus expressif et révélateur du contexte camerounais. Les expressions bien connues du secteur informel comme « Big nguémé », « Call box notre last… » accompagnent les représentations. L’artiste veut conscientiser sur les véritables valeurs humaines. « L’argent ne fait pas la valeur. Chacun a une valeur dès qu’il fait bien ce qu’il fait. Les jeunes raisonnent comme s’il n’y avait plus de rêve », s’indigne La Pegoue’s, en outre commissaire de l’exposition. Il a d’ailleurs utilisé des couleurs gaies pour donner une note d’espoir « à ce monde déjà trop triste ». Dans les autres recoins de la galerie, des travaux de Cheuping Njoya, avec sa technique dite du craquelisme. Et bien d’autres toiles de plasticiens. La thématique des tableaux d’ « Ouvrez l’œil » tourne autour de l’amitié, les valeurs traditionnelles, le quotidien. Une curiosité à l’espace Ebène, ce sont des sculptures du plasticien Valentin Acosso réalisées à partir de bouts de fer, de ressorts et de capsules. La sculpture de fer intitulée « La journaliste » montre une femme de médias à pied d’œuvre, casques aux oreilles et micro à la main. D’autres sculptures «Joueuse d’accordéon », « Le photographe », « L’autruche » égaient les amateurs d’arts plastiques. Amener ces derniers à s’intéresser plus au travail des plasticiens et à la culture camerounaise en général, au même titre que les Occidentaux, est l’un des objectif de Futur’art à travers cette exposition collective. L’exposition s’achève le 08 avril 2011. Mathias Mouendé Ngamo