Fête du travail. Ils déplorent néanmoins une baisse de leur clientèle due à la rareté des tricots sur le marché. Douala, Boulevard du 27 août, au lieu dit « Ancien Pmuc » ce mercredi 28 avril 2011, Il est 11h. A l’arrière des boutiques établies le long de la route, Joseph Nguemeni a aménagé un petit atelier de sérigraphie. Une grande table, des huiles, et quelques petits matériels suffisent pour planter le décor. Le sérigraphe est debout, en plein dans l’estampillage des t-shirts aux couleurs de la fête du travail prévue le 1er mai 2011 prochain. Une centaine de tricots jaunes sont entreposés devant lui. Un à un, les vêtements sont étalés sur la table, puis à l’aide de l’encre à eau, d’un pochoir (une sorte de cadre en bois) et d’une racle, Joseph y appose les inscription « Fête du travail » « 1er mai 2011 » suivies du nom de l’entreprise. Il est assisté dans sa tâche par un ouvrier de fortune. Même si la période de la fête du travail est considérée comme « vache grasse » pour les sérigraphes, ceux-ci confient que cette année n’est pas fleurissante pour leur business. Ils expliquent que cela est dû à la rareté du t-shirt sur le marché. « Le tricot qu’on pouvait acheter à 800 F. Cfa sur le marché, coûte aujourd’hui 1500 F.cfa, encore qu’il est difficile d’en trouver. Nous en venons même à demander aux clients de venir avec leurs propres tricots pour estampillage », confie Thomas Njangmen, responsable d’un atelier de sérigraphie au lieu dit « Ancien Dalip » à Akwa. Le sérigraphe ajoute que contrairement aux 2000 t-shirts estampillés l’année dernière, il n’en a reçu jusqu’ici que 500. Aussi, certaines structures ont opté pour le pagne, ce qui diminue considérablement les revenus des artistes. N’importe, les sérigraphes de Douala sont bien décidés à se faire du beurre pendant les préparatifs de la fête du travail. Nombreux d’entre eux nourrissent l’espoir de voir de l’affluence devant leur atelier dans la journée de vendredi 29 ou de samedi 30 avril. Mathias Mouendé Ngamo