Musique. Le quatrième album de la chanteuse camerounaise intitulé « Bi Mawo », dans les bacs depuis quelques jours, est un appel à la solidarité.    De l’acoustique, une voix puissante, un peu de mélancolie. Le tout enveloppé de louanges au seigneur. C’est du Queen Eteme. L’artiste est restée fidèle à elle-même. Son quatrième album intitulé « Bi Mawo » (Tiens ma main) dans les bacs depuis quelques jours, ne s’éloigne pas de la rythmique et des thématiques des précédentes productions. Queen Eteme navigue dans le ciel du Gospel, son champ de prédilection. Elle s’y est consacrée depuis le début de sa carrière musicale. Cette fois-ci, l’artiste chante en béti, sa langue maternelle. Le disque est en fait une fusion de musiques traditionnelles béti et des influences musicales de l’artiste. Queen Eteme puise notamment dans des rythmes du Bénin, (où elle est établie depuis 2009), du Cameroun, son pays natal, et de la Guinée Conakry, une terre d’accueil. « Bi Mawo » est une compilation de quatorze titres. Certaines chansons invitent à la danse. La voix de l’artiste est portée par les percussions d’instruments traditionnels africains. Alaan Modo, coauteur-compositeur du disque, accompagne l’artiste à la guitare. L’album s’ouvre sur « Zamba », (qui signifie Dieu en langue béti) une louange au tout puissant, une reconnaissance pour tous ses bienfaits. Les chansons « Belore Be Zen » et « Qui est comme Dieu », entre autres, s’inscrivent dans le même registre. Les textes de Queen Eteme prônent la tolérance, l’amour du prochain, la solidarité, l’unité. « Bi Mawo » est une exhortation à tout le peuple africain. On doit tous apprendre à se tenir la main, parce que chacun de nous à quelque chose d’intéressant à donner à son frère. On n’a pas besoin de s’entretuer. Ensemble on est plus fort », affirme l’artiste.  Hommage à Stéphane Tchakam Queen Eteme marque un arrêt sur la piste 8 de son album, intitulé « Vanité des vanités », pour rendre un hommage à toutes les icônes de la culture camerounaise, disparues. Elle cite notamment le journaliste du quotidien Le Jour, Stéphane Tchakam, décédé le 13 août 2012 à Douala. Pendant sa carrière, l’ancien directeur de la rédaction  du Jour a mis sa plume à contribution pour promouvoir les œuvres des artistes locaux. Queen Eteme évoque également la mémoire des artistes Noël Ekwabi, Bebey Manga, Charlotte Mbango, et son idole Miriam Makeba. D’après Queen Eteme, « Bi Mawo » est le fruit de la maturité, le couronnement de 22 ans de carrière, dont 10 ans en tant que choriste. Le Cd a été enregistré au Bénin, au Cameroun et en Guinée Conakry. Il arrive sur le marché discographique à la suite de trois précédentes productions de l’artiste, à savoir « Soki » (2003), « Lafi » (2008) et « Amazing Encounter » (2010) Mathias Mouendé Ngamo