Douala: Rebecca Enonchong est libre après 72 h de garde à vue

Après trois jours de garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral, l’entrepreneure Tech a été notifiée de l’abandon des charges par le procureur de la République vendredi 13 août 2021.

Rebecca Enonchong est libre. L’entrepreneure Tech retrouve la liberté après 72 heures de garde à vue à la Légion de gendarmerie du Littoral au Cameroun. Elle y avait été retenue pour « outrage à magistrat ». La femme d’affaires qui s’est rendue pour une troisième fois au Tribunal de première instance (Tpi) de Douala-Bonanjo a été notifiée de l’abandon des charges. Le procureur de la République a estimé que « les poursuites étaient inopportunes », a -t-on appris.

Peu avant sa relaxe autour de 18h vendredi, un témoin a été entendu dans le cadre de l’affaire. Une femme, greffière, a été auditionnée chez le procureur. Des proches de Rebecca Enonchong ont vite fait de déplorer le fait que la concernée ne faisait pas partie des personnes présentes lors de la conversation dans laquelle l’outrage à magistrat aurait été constaté.

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Dossier classé sans suite

En attendant l’évolution de l’affaire, les avocats de Rebecca Enonchong ont introduit dans la mi-journée de ce vendredi-là, une demande de mise en libération. Dans l’esplanade du Tpi, des entrepreneurs Tech et autres proches se sont mobilisés pour apporter leur soutien. Des officiels de l’ambassade américaine au Cameroun ont également effectué un tour au Tpi autour de 13h30. Ils se sont entretenus avec Rebecca avant de se rendre chez le procureur Général près la Cour d’appel du Littoral. L’annonce de la libération d’Enonchong va intervenir peu avant 18h. Pour Me Sylvain Oum Enonchong, un de ses avocats,

«le procureur de la République a classé le dossier sans suite parce qu’il estime que les poursuites étaient inopportunes »,

a -t-il indiqué.

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«Mon combat ne fait que commencer »

Dans sa première déclaration, Rebecca Enonchong s’est dite émue pour tout le soutien reçu.  « Je suis touchée par tout cet amour que j’ai ressenti et qui m’a permis de rester forte pendant  cette épreuve. Mon combat ne fais que commencer. Si quelqu’un pense que ça c’est la fin, ce n’est que le début. J’ai honte du comportement de certains camerounais (…) mais je n’aurais jamais honte de ce pays », a -t-elle déclaré.

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En rappel, Rebecca Enonchong aujourd’hui libre a été interpellée mardi 10 août 2021 à Douala. Elle répondait à une invitation téléphonique de la Légion de gendarmerie dans le cadre d’un de ses dossiers en justice. Elle s’y est rendue. Une fois sur place, elle a été retenue et placée en garde à vue pour « outrage à magistrat ». La promotrice de plusieurs entreprises et lauréate de plusieurs prix à travers le monde aurait demandé que les différentes procédures judiciaires dans lesquelles elle est impliquée soient jointes et confiées à un seul magistrat. C’était là, le début d’une nouvelle « affaire » pour laquelle elle a été immédiatement placée en garde à vue. Sur la toile, une grande mobilisation s’est aussitôt créée sous le hashtag #FreeRebecca pour exiger sa libération.

Mathias Mouendé Ngamo