Une paroisse scellée à Douala
- 14 septembre 2014
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Conflit. La location de 800m2 de terrain de l’Union des églises baptistes du Cameroun (Uebc) divise des anciens d’église. Déjà un mois que les portes de la paroisse Dipita Bali de l’Union des églises baptistes du Cameroun (Uebc) sont fermées. Le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er, Jean-Marc Ekoa Mbarga, y a apposé des scellés dimanche 10 août 2014. L’administrateur civil est descendu sur les lieux à la suite d’un désaccord entre anciens d’église, au sujet d’un projet de location de 800m2 de terrain. Ledit terrain appartenant à l’église a été cédé à un cardiologue pour la construction d’un immeuble R+4 devant abriter une clinique. Le contrat établi précise que le médecin doit reverser la somme d’un million de F. Cfa chaque mois à la paroisse, en guise de bail. Selon une source, des anciens d’église mécontents n’ont pas apprécié le fait que la commission des travaux ait présenté le projet au Conseil il y a trois mois, alors que tous les termes du contrat avaient déjà été finalisés. Ils ont estimé, par exemple, que le montant du bail mensuel doit être revu à hauteur de 3 millions F. Cfa. Pour exprimer leur ras-le-bol, des anciens d’église ont organisé un premier mouvement de protestation lors de la célébration de la sainte Cène, le premier dimanche du mois d’août. Ce dimanche là, les manifestants ont perturbé le culte. « Il y a des problèmes à l’église. C’est une sainte Cène à problème. On ne doit pas la prendre », ont –t-il clamé. Le dimanche suivant, la tension est montée d’un cran. Selon des fidèles, un groupe de personnes munies de couvercles de marmites et autres cloches ont créé un grand vacarme dans la paroisse, pendant la célébration de la messe. Ils ont invité les chrétiens à sortir. Le chef supérieur du canton Bell, S.M. Jean Yves Eboumbou Manga a été appelé à la rescousse. Le calme n’a duré que le temps de sa présence dans la paroisse, soit une dizaine de minutes. Les policiers de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) ont débarqué sur les lieux. Le sous-préfet de Douala 1er a ordonné la fermeture de la maison de culte. Il a précisé que « l’église sera ouverte lorsque la paix reviendra», rapporte un proche du pasteur Léon Louis Lobè Macka. Mathias Mouendé Ngamo