Le président du Synamec annonce une assemblée générale extraordinaire sur les honoraires dans les hôpitaux privés.

Qu’est-ce qui ressort de votre concertation avec le Ministre de la santé au sujet des honoraires dans les hôpitaux privés ?

Nous avons eu une réunion la semaine passée à Yaoundé avec le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, le directeur du commerce et le représentant de l’association des consommateurs. Le ministre n’a rien proposé. Il ne pouvait d’ailleurs rien proposer. Le Ministère de la santé est notre tutelle sur le plan technique, pas sur le plan de nos intérêts. Nous avons été simplement renvoyés au niveau de notre base syndicale pour trouver une formule qui permette de ne pas trop pénaliser les gens.

Lire Aussi: Cameroun: Frais de consultation en hausse dans les cliniques privées

Pensez-vous qu’un changement interviendra dans le secteur à la suite de cette rencontre ?

Le syndicat national des médecins du secteur privé du Cameroun (Synamec) tient une assemblée générale extraordinaire samedi 29 janvier 2011 à Douala. Et comme point à l’ordre du jour, il y a les honoraires dans les formations hospitalières privées. Quelque chose pourrait changer, mais cela dépendra de l’humeur des médecins du syndicat. Nous ne sommes soumis à aucun diktat. Jusqu’en 1987, c’est l’Etat qui fixait les tarifs dans notre filière. Mais depuis la libéralisation survenue en 1994, cette tâche revient au syndicat. Nous essayons de trouver un terrain d’entente avec le Minsanté. Nous ferons état des résolutions de l’assemblée au ministre une semaine après.

Militez-vous pour une baisse des honoraires dans les hôpitaux privés ?

C’est la base syndicale qui décide. Je suis le président. J’écoute. J’ai un point de vue personnel que je ne peux vous dévoiler. D’ailleurs, il peut être battu, comme il l’a été la dernière fois. J’ai été mis en minorité. C’est la base qui décide. C’est un vote auquel participent tous les membres. Il faut rappeler que le Synamec a été créé en 1968 et a pour objectifs entre autres, de défendre les intérêts des médecins privés, de lutter contre l’exercice illégal de la médecine.

Propos recueillis par Mathias Mouendé Ngamo