La journaliste camerounaise présente son premier album intitulé «Ya Zaelee», ce jeudi 19 janvier 2017 à l’Institut français de Douala.Sept mois après la sortie de son album intitulé «Ya Zaelee», (mon Jour s’est levé en langue fe'efe'e), Ady Tchouakak apparait enfin au grand jour pour présenter au public le fruit de plusieurs années de dur labeur. L’album est dans les bacs depuis le mois de juin 2016, mais l’artiste n’avait pas encore organisé de cérémonie de dédicace. Pourquoi avoir mis si longtemps pour lever officiellement le voile sur cette création? L’artiste qui a décelé à ses débuts un petit problème de contact avec le public, a aussitôt opté pour des scènes de routine à travers des shows lors des anniversaires, des baptêmes et autres mini plateaux. On l’a vu sur une scène au quartier Bessengue à Douala, lors de la fête de la musique le 21 juin 2016. A l’occasion d’un voyage à Bamako au Mali sous sa casquette de journaliste, Ady Tchouakak a aussi été conviée à prester devant près de 400 spectateurs. La routine a-t-elle été édifiante ? On en saura assez au show de présentation de «Ya Zaelee» à l’Institut français de Douala, ce jeudi 19 janvier 2017 dès 18h, suivi d’une dédicace (N.B: entrée libre et gratuite). Rencontrée la veille du jour-j, Ady Tchouakak a confié en coulisse qu’il s’agira d’un live acoustique avec les instruments de musique que sont la basse, le piano et les percussions. « On ne va pas qu’écouter les chansons telles qu’enregistrées dans l’album. On va aussi faire de nouveaux arrangements », a indiqué la chanteuse quelques minutes avant la reprise de ses répétitions. Des répétitions souvent interrompues par des coupures intempestives de l’énergie électrique, a-t-on appris.En rappel, «Ya Zaelee» est un album de neuf titres. L’artiste surfe sur des rythmes Gospel, slow, soul, un peu de salsa, de RnB, Jazz, Ben skin et autres sonorités africaines. Ady Tchouakak loue le Seigneur dans sa langue maternelle, le fèfè (langue parlée dans la région de l’Ouest Cameroun, ndlr). Elle chante aussi en français. Un métissage culturel qui montre son attachement à ses traditions et son ouverture au monde. « Je fais du Gospel avec les pieds dans ma culture et la tête dans le monde », affirme –t-elle. Pour ce premier album entièrement financé par crowfounding, Ady Tchouakak a travaillé avec des noms bien connus dans le milieu des instrumentistes : Arthur Manga et Deko Ebonguè, pour ne citer que ceux là. De son véritable nom Adeline Tchouakak, la chanteuse est titulaire d’une Licence en Communication des entreprises et des organisations. Elle est en outre le chef de la rubrique "Culture" du quotidien à capitaux privés Le Messager.Mathias Mouendé Ngamo