Un important stock de médicaments saisi
- 29 mars 2012
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Douala. La saisie qui a été opérée mardi 28 mars 2012 fait partie d’une vaste campagne nationale mise sur pied par le ministère de la santé publique, pour lutter contre les médicaments illicites. Il est environ 13h lorsque les forces de l’ordre débarquent au lieu-dit « Foret-bar », dans l’arrondissement de Douala 4ème. Le cortège de trois véhicules de police, dont deux Toyota 4×4 et un camion est renforcé par la présence de pharmaciens, huissiers et agents de la délégation régionale de la santé pour le Littoral. L’escorte se stationne devant un grand conteneur qui sert de « pharmacie » dans le coin. Ledit conteneur est fermé. Une équipe de la délégation s’emploie à défoncer la porte en métal. Elle y parvient au bout de quelques minutes. Le contenu de la « pharmacie de rue » est aussitôt vidé et embarqué dans les véhicules de la police. C’est au total des dizaines de cartons de comprimés et médicaments qui sont empilés dans les pick-up. La femme du propriétaire des lieux accoure pour sauver la recette. Elle est par la suite embarquée. D’autres vendeurs de « médicaments de rue » ont aussi été visités par la délégation mixte à « Forêt-Bar ». Le cortège s’ébranle ensuite vers le lieu-dit « Nangah Compagnie ». Ici, une « pharmacie » est établie dans un conteneur près de la chaussée. Elle porte en son enseigne « Santé pour tous ». Son contenu subit le même sort que les précédentes « pharmacies de rue ». Le cortège va sillonner d’autres artères de Bonabéri et d’autres coins de la ville de Douala pour la même opération. La saisie de cet important stock de médicaments menée par les forces de l’ordre avec l’appui des pouvoirs publics s’inscrit dans le cadre de l’opération « cobra », visant à démanteler tous les points de vente illicite de médicaments dans les villes camerounaises, en vue de mettre un terme à la vente des médicaments dans la rue. D’après des sources bien introduites, la décision de saisir les médicaments a été prise par le ministre de la santé publique, André Mama Fouda, au lendemain du décès d’un patient qui a reçu une injection d’un commerçant ambulant de médicaments du côté de Yaoundé. En entendant la fin de la chasse aux sorcières, les médicaments de rue demeurent pourtant une solution pour nombreux patients camerounais dont les revenus sont relativement faibles. Ce n’est pas la première fois qu’une opération coup de point est organisée dans le cadre de la lutte contre les médicaments illicites au Cameroun. Déjà en 2010, un stock de médicaments de près de 50 mètres cubes a été détruit par incinération à Békoko. Après une série d’opérations de saisies, la commission de lutte contre les médicaments illicites a pu disposer d’un tel volume, évalué à près de 160 millions de F. Cfa. En 2009, une opération similaire a été organisée dans les marchés de la ville de Douala. Des cartons de médicaments d’une valeur de près de 40 millions de F. Cfa ont été saisis. Mathias Mouendé Ngamo