Douala, comme une ville fantôme ce lundi matin

Des rues de la capitales économique du Cameroun sont désertes en ce début de journée à quelques heures de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle.

Les rues sont désertes. Les boutiques fermées. Les élèves qui obstruent souvent les deux côtés de la route à cette heure les lundis, sont invisibles. Aucune tenue de classe. Aucun bus scolaire. Rien d’habituel. L’horloge affiche pourtant 7h20 ce lundi 27 octobre 2025. Sur la chaussée, seules quelques rares motos et voitures personnelles circulent. La cité capitale économique, Douala, connue pour ses embouteillages légendaires affiche le visage d’une ville fantôme.

Le long de la rue qui va du Tribunal de première instance (Tpi) de Ndokoti à Camtel Bépanda, la rue est presque déserte. Meme figure dans les rues de Deido, Akwa ou Bonabéri. Les agences de transport au niveau de Bépanda Tonnerre sont vides. Au marché Double-Balles dans l’arrondissement de Douala 5ème, quelques commerçants ont bravé la peur. Ils proposent leur marchandise dans des brouettes ou à même le sol. Les boutiques du marché sont fermées.

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Les marchés vides

L’espace marchand qui grouille régulièrement à cette heure de la journée attend toujours ses visiteurs. Quelques clientes se hâtent d’acheter quelques vivres.

“On est juste venu voir la tendance. Selon l’évolution de la journée, on risque de retourner à la maison plus tôt”,

lance une vendeuse de poissons fumés. A Ange Raphaël, à 9h, le supermarché Santa Lucia a ouvert ses portes. A 8h, les clients ne se bousculent pas. Le rayon pâtisserie connaît une légère affluence.

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Quatre morts dans les manifestations de dimanche

Jusqu’à 9h dans plusieurs rues, la ville de Douala présente la physionomie de ville fantôme ce lundi 27 octobre 2025, alors que le pays tout entier attend avec inquiétude et peur, la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. La Cour constitutionnelle annonce la lecture desdits résultats à 11h. Déjà la veille, dimanche 26 octobre, Douala, comme plusieurs autres villes du pays, a connu des manifestations dans plusieurs rues.

Les affrontements entre forces de l’ordre et marcheurs ont fait quatre morts, selon le gouverneur de la region du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Des centaine de personnes ont également été interpellées et placées en garde à vue administrative à la prison de New-Bell.

Mathias Mouendé Ngamo