Inflation. Les prix de la volaille ont subi une légère hausse de 200 à 400 F. Cfa dans les marchés de Douala, depuis près d’un mois.     Les poulets de chair ne font pas le plein des cages au secteur poulets du marché des chèvres de Douala ce mardi 28 août 2012. Pour cause, la quantité de la volaille disponible est en baisse sur les étales de la capitale économique depuis près d’un mois. Le prix du poulet a subi une légère hausse, qui oscille entre 200 et 400 F. Cfa. Le poulet de 45 jours de 1,5 kg est actuellement vendu entre 2200 et 2400 F. Cfa à la clientèle. Lorsque le marché est stable, indique un commerçant, le même poulet coûte 2000 F. Cfa. Les poulets en provenance d’autres localités comme Nkongsamba, sont vendus plus chers, soit environ 2600 F. Cfa l’unité, frais de transport et droits vétérinaires inclus. Les acteurs de la filière indiquent que cette hausse du prix du poulet intervient après une surabondance de la denrée dans les espaces marchands. « Deux semaines avant le Ramadan, beaucoup de poulets sont sortis des fermes. Le poulet coûtait à cette époque entre 1700 et 1900 F. Cfa », indique Christophe Talla, vendeur de poulet. Peste porcine Des vendeurs justifient cette hausse du prix du poulet par l’augmentation du prix du maïs, une denrée qui rentre dans l’alimentation des volailles. A les en croire, la peste porcine y est aussi pour quelque chose dans cette inflation. « Lorsque la maladie sévissait, plusieurs porcs ont été abattus dans les fermes des petits éleveurs. Pour amortir le déficit, ces éleveurs qui font également dans les poulets, ont dû brader les volailles. Certains éleveurs ont même cédé des poulets de chair à crédit aux revendeurs », explique Valentin Tougaimbo, vendeur de poulet depuis deux ans à Douala. Aujourd’hui, l’épidémie de la peste porcine n’est plus d’actualité, mais les éleveurs ont du mal à relancer avec l’activité. D’où la pénurie. « Il n’y a plus assez d’argent pour acheter les poussins, l’aliment, payer la location des bâtiments et autres dépenses liées à la production », se plaignent t-ils. Les acteurs de la filière prévoient une abondance de poulets sur le marché au mois de septembre courant.   Mathias Mouendé Ngamo