Législatives et municipales 2013. Le leader du Manidem et 5 autres militants ont été entendus à la police pour avoir déchiré des affiches « illégales » de campagne du Rdpc.       Anicet Ekane, Mariane Ekane, Oscar Batamack, Moïse Dibango, Clément Djou et Daouda, tous militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), ont été interpellés et conduits au commissariat central n°1 de Douala, mercredi 18 septembre 2013. Les candidats aux prochaines élections législatives et municipales ont été embarqués par les policiers de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) en face de l’Institut Français, sur le Boulevard de la Liberté au quartier Akwa. Bravo Neslar, reporter au quotidien à capitaux privés La Nouvelle Expression et un autre journaliste de radio Equinoxe ont aussi été interpellés par les forces de l’ordre, avant d’être relaxés quelques minutes plus tard. Quand aux militants du Manidem, ils ont été entendus par la police et n’avaient pas encore été fixés sur leur sort jusqu’à 16 heures, trois heures après leur arrestation. Selon les témoignages, les militants du Manidem ont été interpellés vers 13h30 minutes mercredi, alors qu’ils déchiraient des affiches de campagne électorale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Des policiers de l’Esir ont stoppé les « patriotes » dans leur action et ont aussitôt appelés les policiers du commissariat de sécurité publique du 4ème arrondissement en renfort. Près de douze hommes en tenue ont été mobilisés à Akwa pour interrompre le mouvement de protestation. Les militants du Manidem ont indiqué aux policiers que les affiches du Rdpc auxquelles ils s’attaquent sont « illégales ». Ils ont expliqué, document à l’appui, que selon les alinéas 1 et 2 de l’article 91 du code électoral, les affichages de messages de campagne sur les panneaux publicitaires commerciaux sont interdits en période électorale. « Le candidat Dooh Collins profite de sa position de régisseur publicitaire de la Communauté urbaine de Douala pour entreprendre un affichage illégal », ont t-ils déploré. Les deux reporters ont été cueillis à leur tour, pour avoir immortalisé en images des scènes de l’intervention policière. Mathias Mouendé Ngamo