Douleur rugit
- 28 août 2012
- 0
Musique. Après douze années d’absence sur le marché discographique, l’artiste fait son come back avec un huitième album intitulé « Nguila moto ». Le voile n’a jusqu’ici pas été levé sur le visage de Douleur. Décidément. L’artiste camerounais ne s’affiche toujours pas sur la pochette de ses Cd. Donc, difficile de l’identifier. Un jeu auquel il s’y prête depuis son premier album, « Douleur », sorti en 1983. L’artiste est resté fidèle à sa tradition dans son huitième album présent dans les bacs depuis peu et intitulé « Nguila moto » (littéralement, l’homme lion). La face A de la pochette conçue sur fond sombre illustre un visage. Une moitié de l’image représente un visage humain avec des dreadlocks sur le crâne. L’autre partie affiche une tête de lion, avec de la fourrure sur la peau. Est-ce pour signifier que Douleur détient la puissance des « grands rois » de la musique ? En tout cas, « l’homme lion » rugit pour marquer son come back sur la scène musicale, après douze années d’absence. On ne l’avait plus écouté depuis Armageddon sorti en 2000. Le nouvel enregistrement est une compilation de douze titres. Pas de véritable rupture avec les précédents albums. On retrouve bien sur un makossa cadencé au début de la playliste, avec « Dimene» ou « Kolo ». On découvre aussi dans l’album des titres chantés sur les rythmes bolobo, assiko et salsa. Dans « Ebele Dido », Douleur vente les mérites de son canton Deïdo à Douala, et encourage les jeunes natifs du coin à aller de l’avant. Douleur ne manque pas de s’exprimer dans un registre de langue familier pour atteindre sa cible. Il chante en pidgin, une sorte d’anglais argotique. Il raconte les scènes de ménage quotidiennes entre les hommes et les femmes. Comme dans les autres productions, Douleur conserve une dimension spirituelle dans ses textes. Les chansons de « Nguila moto » sont teintées de gospel, avec un hymne à l’éternel dans « Au commencement » et « Assiko Chicago ». Douleur y rappelle la genèse du monde et évoque des versets bibliques de l’ancien testament. De son véritable nom Douala Alexandre, Douleur a assuré lui-même l’arrangement et la production de « Nguila moto ». A en croire l’équipe managériale de l’artiste, le disque sera officiellement présenté au Cameroun au mois de novembre prochain. Jusqu’ici, quelques chansons ont été découvertes lors de soirées-spectacle privées. Une soirée du genre a eu lieu dans une discothèque au quartier Akwa à Douala, vendredi 17 août 2012. Mathias Mouendé Ngamo