Obsèques. Le journaliste du quotidien Le Messager a été inhumé samedi 2 février 2013 dans son village d’origine, situé près d’Edéa. Albert Honoré Etame Kouoh repose dans son village à Malimba, une localité située près d’Edéa, dans le département de la Sanaga maritime. Décédé le 16 janvier 2013 à l’hôpital de district de Deïdo à Douala, le journaliste du quotidien à capitaux privés Le Messager a été inhumé samedi 2 février 2013. La levée de corps a eu lieu la veille vendredi 1er février, à la morgue de l’hôpital de la garnison militaire au quartier Bonanjo. Les amis, collègues et membres de la famille du disparu y étaient représentés. Les journalistes de différents organes de presse aussi. Ceux-ci, une trentaine au total, ont effectué le déplacement pour Malimba, où ils ont témoigné lors d’un rituel, l’estime et l’admiration qu’ils avaient pour ce « soldat de la plume». Ils  ont constitué une haie d’honneur et ont offert un « Standing Ovation » pour accompagner le confrère décédé jusqu’à la tombe. Il a ensuite été inhumé dans la stricte intimité familiale. Albert Honoré Etame Kouoh emmène avec lui dans le tombeau, un stylo à bille. Les confrères le lui ont remis, afin que « quelque soit le lieu où il se rend actuellement, ce stylo continue de l’inspirer », a expliqué Michel Michaut Moussala, directeur de publication du journal Aurore Plus, une publication dans laquelle Etame Kouoh a commencé sa carrière. Dans son témoignage, le directeur de publication a indiqué que « le journaliste s’en va vers d’autres cieux, mais il a laissé des marques indélébiles». Frederick Boungou, le rédacteur en chef du quotidien Le Messager a, pour sa part, reconnu que si Le Messager tient debout, « c’est grâce à Etame ». Dans tous les témoignages prononcés, le journaliste disparu a été présenté comme quelqu’un de très philosophique, de travailleur. «Tout ce qu’il faisait était méthodique. Tu as planté un arbre. Tout ce qu’il reste à faire c’est de l’arroser pour qu’il grandisse. Nous te promettons de pérenniser l’œuvre que tu as mis en place », a déclaré un membre de l’Association des jeunes d’Akwa (Aja), dont Etame Kouoh  était le président fondateur. S’inspirant d’une parabole tirée du livre de l’évangile selon St Luc, l’un des officiants aux obsèques a rappelé à l’assistance que « tout a une fin. Fais le bien et tu seras récompensé. C’est le phénomène de compensation automatique », a-t-il prêché. C’est la fin pour Etame Kouoh. Appelé affectueusement « le maudit », « le président du vaudou » ou encore « Abé Jean », le journaliste s’occupait de la coordination de la rubrique « Société » au quotidien Le Messager. Il s’est éteint à l’âge de 42 ans le 16 janvier 2013, de suite de maladie. Il laisse une femme et quatre enfants. Mathias Mouendé Ngamo, de retour de Malimba