Un nourisson volé à sa mère
- 25 avril 2012
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Njombé. Trois suspects interpellés et gardés à vue à la police judiciaire de Littoral. Trois présumés voleurs de bébé, dont une femme sont actuellement en garde à vue la police judiciaire de Douala. Ils y ont été admis lundi 23 avril 2012 après un séjour dans les cellules du poste de sécurité publique de Njombé. Ils sont suspectés du vol d’un bébé de deux mois survenu vendredi dernier au lieu-dit « Dépôt-Kompita », dans la localité de Njombé, où la petite Marguerite Touko Pouani a été enlevée à sa mère et reste introuvable. Selon les témoignages de la génitrice, Elisabeth Ndoumbè âgée de 23 ans, la disparition du bébé a été constatée autour de 2 heures ce vendredi là. Elisabeth raconte qu’elle a passé la journée de jeudi avec sa petite fille. Elles se sont endormies autour de 22 heures. La maman assure qu’elle s’est plusieurs fois réveillée dans la nuit, à la suite des pleures de son bébé. «Il pleuvait à Njombé et il n’y avait pas de lumière. Je me suis réveillée pour donner le sein à ma fille qui pleurait. Elle s’est rendormie vers 1 heure. Quand j’ai sursauté vers 2 heures, la torche n’était plus allumée. Je l’ai retrouvée au sol. Quand je la rallume, je constate que mon bébé ne se trouve plus sur le lit. En bas du lit non plus. J’ai aussi remarqué que mon téléphone portable avait disparu et la porte de la chambre était ouverte », raconte la mère éplorée. Les habitants du quartier alertés, organisent aussitôt une battue. Sans succès. La police est saisie vers 2 heures 30 minutes et la brigade territoriale de Njombé autour de 6 heures. Des enquêtes s’ouvrent. Elles conduisent à l’arrestation de Roger, un habitant du quartier présenté comme un repris de justice. Son interpellation fait suite aux déclarations d’Elisabeth à la police. La mère a relevé son comportement suspect depuis son accouchement. « Nous n’avons aucun lien. Mais quand j’ai accouché, il disait que j’ai une très belle fille. Il est passé chez moi une semaine avant le vol. Depuis que le vol a eu lieu, il ne s’est pas présenté ». L’interpellation de Roger entraine celle d’un autre suspect samedi 22 avril 2012, un prénommé Stéphane, dit le Gabonais. D’après les témoignages, ce dernier a profité d’un moment d’inattention de la gendarmerie venu inspecter son domicile. Il a escaladé la clôture de sa maison. Il est rattrapé par les forces de l’ordre et conduit à la brigade pour être entendu. Son domicile est mis sous scellé. Dimanche dernier, un jeune homme est surpris par les forces de l’ordre au domicile de Stéphane. Son exploitation conduit à l’interpellation de la compagne de Stéphane, à Douala. D’après des sources, au moment de son interpellation, la dame détenait trois enfants avec elle. Pas celui d’Elisabeth Ndoumbè. Mathias Mouendé Ngamo