Baïgon, samedi 17 novembre 2012. Des journalistes, membres de Camac, au sommet du Mont Mbappit.

L’association des journalistes culturels, Camac, a visité des sites touristiques dans les départements du Moungo et du Noun, du 16 au 18 novembre 2012.

Personne ne voulait manquer ce périple dans la région de l’Ouest Cameroun. L’idée de la Cameroon Arts Critics (Camac), l’association qui regroupe les journalistes culturels du Cameroun, d’organiser cette excursion a séduit plus d’un. Défaut de finances, seuls sept reporters se retrouvent sur la ligne de départ vendredi 16 novembre 2012, à 6 heures, au rond point Deïdo à Douala. L’équipe est constituée de Steve Libam, Rita Diba (Cameroon Tribune), Hervé Villard (La Nouvelle expression), Martin Anguissa (Mosaïques), Mathias Mouendé Ngamo (Le Jour), Monique Ngo Mayag et Marthe Ndiang (Mutations).

Première escale, première découverte, les chûtes d’Ekom-NKam, à quelques 9 kilomètres de Melong 2, dans le département du Moungo. Patrick est notre guide. C’est dans ce site, aux milles merveilles, qu’a été tourné en 1982, le film « Tarzan et la cité perdue ». Les reporters ont du mal à quitter les lieux. « Je peux passer plusieurs jours ici, à contempler cette merveille », déclare Martin Anguissa.

Lire Aussi: Musée de Foumban: Au cœur de la civilisation Bamoun

Les journalistes de Camac à Foumban

Bon gré mal gré, il faut poursuivre le trajet. Le programme est encore dense. Le cap est mis sur Dschang, pour la pause déjeuné chez « Ma Thé ». Du bon couscous maïs et du folio au menu. La nuit se rapproche. Les reporters empruntent le car pour Bafoussam, puis, Foumban. Enfin ! Foumban. La ville qui accueille bientôt la 544ème édition du Nguon. Il est près de 21h30. Nous allons passer la nuit dans un motel. Le prix de la chambre est exorbitant et le confort n’y est pas. Il faut faire avec. De beau réveil samedi matin, les boutiques sont encore fermées.

En route pour le musée du palais royal de Foumban. « Il faut suivre le guide », nous indique un habitant. Le guide ici, c’est la route bitumée. Le chemin est trop long. L’aide des « bendskineurs » est nécessaire. L’équipe des journalistes de Camac est la première à faire le tour du musée ce samedi 17 novembre 2012. On revisite en une heure avec Alidou Njikam, l’histoire du peuple Bamoun, ses légendes, ses rois, ses guerres, ses symboles, à travers près de 1000 objets. Entretien avec Oumarou Nchare, le directeur des affaires culturelles du palais, visiblement très pris par les préparatifs du Nguon. Puis, cap à l’Institut des Beaux arts de Foumban, où les étudiants préparent la grande parade d’ouverture du Nguon.

Lire Aussi: « Ben’am Romance» : L’éphémère amour entre Marthe et son bendskineur

Lac mystique du Mont Mbappit

Des journalistes, membres de Camac, posent près des chûtes d'Ekom-Nkam vendredi 16 novembre 2012..
Des journalistes, membres de Camac, posent près des chûtes d’Ekom-Nkam vendredi 16 novembre 2012..

Vers 13 h, en route pour Baïgon, près de Foumbot, à la conquête du Mont Mbappit. L’aide des bendskineurs est plus que nécessaire. A deux ou trois sur une moto, il faut parcourir  plus de 5 kilomètres de route cahoteuse avant d’affronter de longues marches d’escalier et découvrir le lac mystique du mont Mbappit. La vue est imprenable. On trône au dessus du mont. Aucune des pierres jetées par les reporters ne semble atteindre le fond du lac. Tout le monde s’étonne.

Noudji, le guide, un enfant du village, sourit. « Vous n’y arriverez jamais », se moque t-il. Au bout de quelques minutes, les bendskineurs ramènent les visiteurs au pied de la montagne. La nuit de samedi, les reporters la passe dans un hôtel à Bafoussam. Ils rejoignent Douala le dimanche 18 novembre 2012. Et préparent déjà plusieurs grands reportages sur les sites visités, à publier dans leurs différents organes de presse.

Mathias Mouendé Ngamo de retour de Foumban