Déguerpissement.Les étales ont été détruits le long du Boulevard des Nations Unies à Douala par la Cud, dans la nuit de dimanche à lundi 5 novembre 2012. Pas l’ombre d’un comptoir le long du Boulevard des Nations Unies à Douala, où le marché Nkololoun a pris corps depuis quelques années. Les étales de fortune établis en ces lieux ont été démolis par les agents de la Communauté urbaine de Douala (Cud), dans la nuit de dimanche à lundi 5 novembre 2012. A en croire des riverains, les casses ont commencé vers 23 heures, dimanche. Les débris des commerces ont été transportés et déversés devant la prison de New-Bell. Arrivés tôt lundi 5 novembre 2012, les vendeurs  n’ont pas pu exposer leurs marchandises sur le site. Des gendarmes et des agents de la police municipale montaient la garde. « Dégagez ! Si à mon retour je vous retrouve encore là, je confisque vos marchandises », a prévenu lundi, un gendarme à des commerçants qui tenaient leurs marchandises dans de gros papiers nylon. Plus loin, un autre gendarme a renversé à même le sol des oranges d’une vendeuse, et embarqué les paniers dans un pick-up.    A en croire des agents de la Communauté urbaine de Douala, ce déguerpissement a pour but de permettre à l’entreprise Razel de poursuivre le chantier de réhabilitation de la chaussée sur le tronçon nord du Boulevard des Nations Unies, qui relie le carrefour Nkololoun au marché des Femmes. Les travaux sur ce tronçon ont démarré en mai 2011. Razel avait suspendu ses activités le 31 août 2012, indexant l’incivisme des commerçants établis sur le site des travaux et le silence de la Cud face à cette situation. Lundi, La Cud a procédé au nettoyage du Boulevard des Nations Unies. « Un huissier est entrain de faire le constat et évaluer la perte de certains matériels que nous gardions sur le site, notamment des parpaings », a indiqué un responsable de Razel. Certains commerçants déguerpis relèvent qu’il leur a été demandé de s’installer du côté de Ngonsoa, à quelques encablures de l’actuel site. Mais les vendeurs jugent l’espace trop étroit pour les accueillir. « On aurait dû nous laisser vendre au moins pendant cette période de veille de fête de fin d’année. C’est un gros manque à gagner pour nous. L’année dernière, nous avons été déguerpis pendant la même période », se plaint Raphaël Tendong, vendeur de sac au marché Nkololoun depuis huit ans.     Mathias Mouendé Ngamo