100 morts chaque mois
- 21 octobre 2014
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Circulation. C’est le bilan des accidents de la route enregistrés dans « le triangle de la mort » Douala-Yaoundé-Bafoussam. « Sur 1,3 millions de décès enregistrés dans le monde chaque année à la suite des accidents de la route, 20% le sont sur le continent africain qui ne possède pourtant que 2% du parc automobile. Pour la seule année de 2012, environ 4500 victimes d’accidents de la circulation ont été recensés au Cameroun, dont 895 morts ». Richard Lowe, le Pdg d’Activa Cameroun qui relève ces statistiques, indique que le coût de ces accidents est évalué à 1,5% du Produit intérieur brut (Pib). Selon les spécialistes de la prévention routière au Cameroun, le « triangle de la mort » (Douala-Yaoundé-Bafoussam), qui compte le plus de victimes, enregistre environ 100 morts chaque mois. Parmi les types d’accidents les plus récurrents dans cet axe, on évoque des cas de collisions frontales, des collisions par l’arrière et des carambolages. L’année 2010 est présentée comme la plus meurtrière avec 3269 accidents corporels, soit une augmentation de l’ordre de 23% par rapport à l’année 2009. Quelques initiatives sont prises au Cameroun pour réduire les dégâts. Dans la région du Sud-Ouest par exemple, des contrôleurs de la circulation ont été déployés à Limbé et Buea. « Ces jeunes hommes en chasubles aident les usagers vulnérables, tels les écoliers, à traverser la route lorsqu’il y a des embouteillages. Nous avons aussi institué des clubs de sécurité routière dans certaines écoles dans le Sud-Ouest», explique Edwin Achimba, le président de la Cameroon Road Safety Foundation (Carosaf). Mais les actions engagées sur le terrain par les Ong et les associations connaissent quelques limites liées à l’état de la dégradation des routes, au mauvais état des véhicules et au comportement de certains usagers. N’importe, « il faut promouvoir la culture du secours et sensibiliser sur la sécurité routière afin de réduire les accidents de la route, première cause de mortalité au Cameroun», martèle Bruno Olierhoek, l’administrateur général de Nestlé Cameroun. Le groupe qu’il dirige a organisé à cet effet à Douala, du 14 au 15 octobre 2014, un séminaire sur la sécurité routière. Les travaux s’articulaient autour du thème « partageons la route ». Mathias Mouendé Ngamo