Les commerçants défient le préfet
- 16 janvier 2014
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Marché Congo. Après l’incendie qui a ravagé 25 boutiques du bloc Cd, les sinistrés ont reconstruit les échoppes, bravant l’interdiction préfectorale. Il est environ 12 h ce samedi 11 janvier 2014 au lieu-dit Ancien 3ème, au marché Congo de Douala. Des coups de marteau retentissent. Un charpentier est voué à la tâche. Il recouvre les murs faits de planches avec de larges feuilles de contreplaqué. Le toit de la bâtisse est déjà en place. L’ouvrier indique qu’il achève ainsi la construction d’une boutique entamée trois jours plus tôt. La pièce d’à peine 1,5m2 est la propriété d’un des commerçants sinistrés de l’incendie qui a ravagé 25 boutiques au bloc Cd il y a un mois, le 12 décembre 2013. Ce commerçant est l’un des derniers à se reconstruire. Les autres étales du bloc sont déjà achalandés de Cd, Dvd et appareils électroniques. L’endroit grouille de monde. Plus rien ne rappelle le sinistre. Les commerçants indiquent qu’après l’incendie le 12 décembre 2013, ils ont aussitôt organisé une réunion de crise. Les sinistrés se sont ensuite rendus au commissariat de sécurité publique du 3ème arrondissement, pour se faire identifier. « Le préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea, a interdit toute construction sur le site jusqu’à nouvel avis. L’espace sinistré devait être délimité», se rappelle Nsangou Mama, le président de l’association des commerçants du marché Congo. Des sinistrés indiquent qu’ils ont rencontré l’autorité administrative une semaine plus tard, pour négocier la levée de l’interdiction de construction sur le site. En vain. Les vendeurs ont néanmoins entamé les reconstructions autour du 20 décembre 2013, bravant l’interdiction préfectorale. « Chacun a reconstruit sa boutique sur l’espace qu’elle occupait avant l’incendie. Les uns et les autres ont ensuite fait des prêts dans des tontines ou chez des proches, pour se réapprovisionner en marchandises», explique un autre sinistré. En rappel, le 12 décembre 2013, un incendie a consumé 25 boutiques construites dans ce secteur du marché réservé à la vente des Cd, Dvd et appareils électroniques. Le feu a débuté autour de 4 h dans une boutique de vente de téléphones portables. Le bureau des commerçants évalue les pertes financières à près de 10 millions F. Cfa. Mathias Mouendé Ngamo