Antoine Tsafack. Commerçant depuis 1987 au marché Congo, le sinistré évalue à 8 millions F. Cfa les pertes enregistrées dans l’incendie de dimanche 9 juin 2013.   Antoine Tsafack n’en revient pas. Toutes ses économies sont parties en fumée dans l’incendie survenu au marché Congo de Douala, dimanche 9 juin 2013. Le commerçant a tout perdu. Les flammes ont rasé ses cinq boutiques, dont une salle d’exposition de sa marchandise, établis dans le secteur Meubles de l’espace marchand. Le vendeur évalue les pertes matérielles à près de 8 millions F. Cfa. « J’ai tout perdu. J’avais reçu une livraison de matelas vendredi dernier. Je ne l’avais pas encore écoulée », déplore le sinistré. Au moment de l’incendie dimanche dernier, le vendeur prenait part à une réunion au quartier. Il a été alerté par un ami en service à la police. Lorsqu’il est arrivé sur les lieux quelques minutes après, tout avait déjà brûlé. Sept jeunes hommes, employés chez l’opérateur économique, se retrouvent ainsi au chômage. Antoine Tsafack confie que la masse salariale mobilisée par mois pour payer cette main d’œuvre oscillait autour de 300 000 F. Cfa. Antoine Tsafack a été victime d’un autre incendie il y a quelques années, survenu dans ce même secteur du marché Congo. Le feu avait consumé cette fois-là, des marchandises évaluées à 4 millions F. Cfa. « Après ce premier incendie là, j’ai dû recourir aux banques pour prendre des crédits. Actuellement, mon principal fournisseur en matelas me livre la marchandise à crédit. Je l’écoule avant de reverser les sous. Et voilà un autre incendie qui survient encore. C’est déplorable », se plaint le commerçant, qui exerce au marché Congo de Douala depuis 1987. Parti de Dschang dans la région de l’Ouest, Antoine Tsafack a posé ses valises dans la capitale économique en 1978. Il a suivi une formation en menuiserie, puis s’est lancé dans la fabrication et la commercialisation de meubles à Congo. « On va faire comment aujourd’hui. J’attends aussi pour voir ce qui va se passer », lance le sinistré désespéré, au lendemain de l’incendie. Mathias Mouendé Ngamo