Chefferie Bagam : La guerre de succession portée devant la justice

Un collectif de dix avocats ressortissants de cette communauté des Bamboutos dans la région de l’Ouest a saisi le tribunal pour rétablir la vérité sur le véritable successeur du défunt roi, Fouo Simo Tenkue Zossie Jean Marie.

Les ressortissants du groupement Bagam dans le département des Bamboutous, région de l’Ouest du Cameroun, auront une oreille tendue vers le Tribunal de première instance (Tpi) de Mbouda jeudi 07 octobre 2021. Cette juridiction va appeler ce jour-là, la deuxième audience de l’affaire de succession à la tête de la chefferie de ce village qui divise les populations depuis plus d’un an déjà. La cause a été portée en justice par un collectif de dix avocats ressortissants de cette communauté. A l’issue de la première audience tenue le 02 septembre 2021, le tribunal a renvoyé la cause au 7 octobre pour « observations».

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Pour le collectif d’avocats, cette affaire en justice « c’est dans le cadre d’une action en annulation d’une lettre testament qui aujourd’hui semble être un élément déclencheur qui secoue la grande chefferie Bagam et même tout le peuple Bagam qui se divise. Si c’est cette lettre testament qui est à l’origine du problème, après la sommation faite aux autres parties de mettre à la disposition des autres la copie, il y a donc pas meilleur que le tribunal pour pouvoir donner la lumière sur l’authenticité ou non de ce document », a indiqué Me Michel Tetang.

Il est l’un des membres du collectif. Il s’est exprimé ainsi à l’occasion d’un point de presse organisé par le collectif au sortir de la première audience au Tpi en septembre. Les avocats soutiennent avoir ainsi saisi la justice pour faire la lumière et rétablir la vérité sur le «véritable » successeur du roi Bagam.

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Lumière sur la succession du roi Bagam

En rappel, la guerre de succession secoue la communauté Bagam depuis le 1^er août 2020, jour des obsèques officielles du défunt chef, Fouo Simo Tenkue Zossie Jean Marie. La désignation d’un successeur à la tête de cette chefferie a donné lieu à la présentation de deux « héritiers » lors des cérémonials funéraires. Le préfet des Bamboutos, Ernest Ewango Butu, présent à ces obsèques officielles a dû intervenir pour trancher, sans visiblement faire l’unanimité de l’assistance.

Sylvie Maffo