Au tribunal. Le collège des juges était incomplet mardi 17 juillet 2012, lors de la troisième audience du procès au Tribunal de première instance de Buea.   La troisième audience du procès des 136 activistes du Southerm Cameroon national council (Scnc) poursuivis pour « manifestation illégale » s’est tenue hier mardi 17 juillet 2012 au Tribunal de première instance (Tpi) de Buea. Elle s’est soldée par un renvoi de la cause au 8 novembre 2012. A en croire un avocat de la défense joint par téléphone, le président du tribunal a justifié cet acte de renvoi par l’absence des deux autres magistrats de la collégialité, nouvellement affectés au Tpi de Buea. Le juge a, poursuit notre source, indiqué que les magistrats ne savaient pas que l’affaire Scnc était programmée pour le 17 juillet 2012. « Le président du tribunal s’est présenté tout seul. Il a déclaré qu’il va servir une ordonnance aux deux autres magistrats pour leur demander de suivre l’affaire», affirme Me Adjong, un avocat des accusés. Le juge a en outre assuré que les accusés seront notifiés des charges qui pèsent sur eux d’ici la date de la prochaine audience. En rappel, les activistes du Scnc avaient été interpellés le 1er octobre 2011 à Buea, alors qu’ils tentaient d’organiser une marche pour commémorer la célébration de la Réunification du Cameroun. Ils avaient prévu de marcher vers « Buea town », où ils devaient faire une déclaration et hisser leur drapeau. Rassemblés à « Mile 17 », les manifestants avaient été interpellés par la police et gardés à vue au Groupement mobile d’intervention (Gmi) n°5 et au commissariat central de Buea. Ils avaient recouvré leur liberté trois jours plus tard et avaient pu rejoindre leurs familles, après une libération sous caution. Mola Njoh Litumbe, un des leaders du mouvement sécessionniste, n’a pas été cité à comparaitre dans ce procès. Il n’avait pas pu rejoindre ses camarades au rassemblement du 1er octobre 2012. Son domicile avait été barricadé dès les premières heures de la journée, par les éléments des forces du maintien de l’ordre. Mathias Mouendé Ngamo