« Afrobeat live show » au secours des jeunes artistes
- 28 février 2012
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Média. L’émission diffusée sur radio Nostalgie offre une scène musicale aux jeunes talents en quête de visibilité. On se croirait à un concert grandeur nature ce samedi 25 février 2012 dans le studio A de la radio Nostalgie Cameroun à Douala. C’est que le studio s’est transformé en une véritable scène musicale. En face des animateurs, un espace a été aménagé et tient lieu d’estrade. Des lumières illuminent le plateau. Un orchestre au complet est en place. Il est supervisé par le percussionniste Calvin Yug. Le public lui aussi est présent. Estimé à cinquante spectateurs environ, Il accompagne les artistes par des acclamations, des youyous, des intrigues. Comme dans un véritable spectacle. L’affiche annonce le passage des jeunes artistes Pauline Ndanguè, de la rappeuse et slameuse Notyka, de la chanteuse, comédienne et conteuse Charlotte Ntamack. Et en bouquet final, Charlotte Dipanda. La prestation des artistes est retransmise en direct sur les ondes de la radio, via la fréquence 96 Fm. Les chanteurs se produisent ainsi dans le cadre de l’émission culturelle baptisée « Afrobeat live show ». Elle a lieu tous les derniers samedi du mois. La slameuse Notyka, dont le premier album sort le 10 mars prochain, ouvre le bal avec les titres « Notyka » et « une femme ». Pauline Ndanguè suit, avec du son folklorique. Elle joue à la calebasse, en même temps qu’elle chante. Elle interprète les chansons « Monsieur le maire » et « Ntèmè » (réveillez-vous). L’artiste qui réside actuellement au quartier Cité Sic à Douala a entamé sa carrière dans les cabarets en 1997 et est en quête de visibilité. Le ton change un peu avec la montée sur scène de Charlotte Ntamack qui nous plonge dans l’univers du stand up show. Elle revêt la casquette de conteuse ensuite avec l’histoire de Kira, la jeune fille stérile qui enfanta d’une noix de coco. Charlotte Dipanda passe en dernier sur l’estrade. Elle offre au public et aux auditeurs un avant gout de ses spectacles prévus les 1er et 3 mars prochain à Douala et Yaoundé. Elle reprend les titres « Ndando » et « Coucou ». Elle est accompagnée sur scène par son guitariste Julien. Décidemment l’émission est à coloration féminine ce samedi. Le thème « la femme et le chant » est d’ailleurs débattu pendant le programme. La chronique de Stéphane Tchakam intitulée « Mayibuye Africa », se glisse entre les prestations et les échanges. Offrir une plateforme aux jeunes artistes Selon Alix fetué dit falix, l’animateur principal d’« Afrobeat live show », il s’agit d’un concert radiophonique qui a pour but de « mettre au devant de la scène de jeunes artistes qui n’ont pas toujours l’occasion de s’exprimer, de faire découvrir leurs talents. Avec le manque de scène que connait le Cameroun, nous offrons à la radio, une plateforme à ces artistes», a indiqué Falix. Il relève que son émission bénéficie d’un partenariat avec le collectif « Equipe du sud ». Qui apporte sa contribution dans le casting des artistes, les répétitions et la logistique. Mais la promotion du jeune artiste fait face à quelques problèmes. « Lors de nos émissions live show, nous invitons de potentiels annonceurs qui pourraient soutenir ces artistes. Ils ne viennent pas toujours. Mais le public est là », déplore Falix. L’émission « Afrobeat live show » est née en novembre 2008, d’abord sous la dénomination d’Afrobeat, qui se tient alors tous les samedis entre 10 h et 12 h. Le concept tient toujours, à la seule différence que depuis octobre 2011, l’équipe d’Afrobeat a placé l’émission du dernier samedi du mois sous le label d’un live show, d’où la naissance d’Afrobeat live show. L’émission reçoit une fois par mois deux à quatre jeunes artistes. L’équipe d’Afrobeat envisage à long terme, de téléviser les enregistrements vidéo des émissions. Mathias Mouendé Ngamo