Querelles. Suite à un arrêté préfectoral, les portes de ce lieu de culte ont été fermées jeudi 14 mars 2013, pour «troubles à l’ordre public ».    Les fidèles musulmans de la mosquée « Tanko » de Bonabéri située au quartier Bessékè 2, dans l’arrondissement de Douala 4ème, ne peuvent plus s’y rendre pour prier. Sur ordre du préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea, des scellés ont été apposés sur les portes du lieu de culte jeudi 14 mars 2013, pour « troubles à l’ordre public ». Le sous-préfet de Douala 4ème, des policiers du commissariat central n°3, du commissariat spécial et des gendarmes de la compagnie de Bonabéri sont descendus sur les lieux vers 14h30 minutes pour exécuter l’ordre de la hiérarchie. Quelques fidèles musulmans présents à l’intérieur de la mosquée ont été priés de regagner l’extérieur. L’arrêté n°66/AP/C19/SP du préfet daté du 12 mars 2013 n’indique aucune date, ni les démarches à entreprendre par les fidèles musulmans, pour la réouverture de la mosquée. Cet arrêté du préfet du département du Wouri intervient à la suite d’un affrontement au couteau entre les fils Tanko, engagés dans une « guerre » de succession depuis le décès de leur père, Amadou Tanko, en 2012. L’affrontement a fait cinq blessés vendredi 8 mars 2013 à la mosquée de Bonabéri. La rixe a déclenché à la suite de l’installation de Baba Yourouza, fils ainé de la famille Tanko, comme successeur de feu Amadou Tanko, au poste de chef de la communauté musulmane haoussa et assimilés de Bonabéri. Ladite cérémonie s’est déroulée à la mosquée centrale de New-Bell. Une délégation a ensuite accompagné le « nouveau » chef à la mosquée de Bonabéri où le programme prévoyait une prière de clôture et l’allégeance au chef. Camille Tanko, le fils cadet de la famille Tanko, n’a pas apprécié cette démarche. Il a rappelé à ses « frères » de la communauté réunis à la mosquée, que la décision n°36/D/C19/04/SP du sous-préfet de Douala 4ème signée le 7 février 2013, interdit toute installation ou présentation d’un chef dit chef de la communauté haoussa (musulmans et assimilés) de Bonabéri sur toute l’étendue du territoire de l’arrondissement de Douala 4ème. Camille a été aussitôt dessaisi du micro et poignardé par des gros bras. Les deux camps se sont opposés jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.   Mathias Mouendé Ngamo