Douala le samedi 6 février 2021. Des femmes sur le lieu de l'incendie à Akwa. Photo: Moustapha Oumarou

L’incendie qui s’est déclaré dans la soirée du vendredi 5 février 2021 a réduit en cendres une habitation et un commerces d’appareils électroménagers au quartier Akwa.

Ici, des planches calcinées. Là, des ustensiles de cuisines brulés. Plus loin, des bouts de vêtements carbonisés éparpillés par endroit. Un groupe de jeune tente de sauver ce qui peut encore l’être. Visiblement pas grand-chose à en tirer, car les flammes ont tout léché au passage. La maison d’habitation construite en matériaux provisoires a été complètement réduite en cendres par les flammes. Le feu qui a commencé dans cette demeure a aussi touché une boutique de vente d’appareils électroménagers (cuisinières, climatiseurs, frigo…).

Deux jeunes, visiblement des employés de cette boutique, sont assis à l’entrée. A l’intérieur, le propriétaire évalue les dégâts du feu. Il est abattu. Il tient son téléphone dans une main. Quand il parvient enfin à composer le numéro, c’est son avocat qu’il joint à l’autre bout du fil. Il le sollicite pour des formalités de constat. Après la conversation, le propriétaire est plongé dans les pensées. Le regard noyé dans le vide.

Selon des témoignages, cet incendie qui s’est déclaré autour de 17 h vendredi 5 février 2021 à Akwa, lieu-dit Rue Pau dans le 1er arrondissement de la ville de Douala serait dû au retour brusque du courant électrique. « Au courant de la journée, il y avait une répétition de coupures de lumière dans le secteur. On avait comme l’impression que c’était un jeu de lumière. Aux environs de 17 h, nous avons reçu une alerte venant du voisinage qu’il y a un début incendie», raconte la secrétaire du magasin. Assise sur un tabouret, Musongo, une sexagénaire, est sous le choc.

“On n’a rien récupéré”

Douala samedi 6 février 2021. Un groupe de jeune tente de sauver ce qui peut encore l’être dans les décombre de l’incendie à Akwa. Crédit photo: Moustapha Oumarou

« J’étais chez ma mère lorsqu’on m’a annoncé que ma maison était en feu. Lorsque je suis arrivée, il y avait plus moyen de récupérer quelque chose. Mes habits, ceux des enfants ont brûlé. Les manuels scolaires des enfants sont partis en fumée. On n’a pu rien sauvé »,

relate-t-elle, la gorge nouée.

Le propriétaire de la boutique dit avoir tout perdu et estime ses pertes à plusieurs millions de F. Cfa. « Lorsque le feu a commencé, j’ai mis dix minutes pour descendre de mon bureau. A peine j’arrive dehors, le feu est de l’autre côté, chez le voisin. J’ai tout perdu. J’avais des climatiseurs neufs de marque LG, Solstar à une valeur très élevée de plus de 25 millions de F. Cfa. On n’a pu rien sauver. J’ai achalandé le magasin en décembre pour tourner la saison avec », déplore-t-il,, avec émotion.

Des sources font savoir que les sapeurs-pompiers sont arrivés une heure après le début de l’incendie à Akwa. Les « soldats du feu » sont venus à bout des flammes. Leur prompte réactions ont permis d’épargner les maisons voisines, apprend-on. D’importants dégâts matériels à déplorer. Toutefois, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée.

Moustapha Oumarou (stagiaire)