Le gouvernement interpellé sur les accidents
- 4 septembre 2011
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Hécatombes. L’association Sécuroute exige un deuil national en mémoire des 50 personnes décédées le week-end du vendredi 26 au dimanche 28 août 2011 sur l’axe-lourd Douala-Yaoundé. « Nous demandons au gouvernement de déclarer au moins deux jours de deuil national pour interpeller la conscience nationale sur le drame qui a arraché la vie à une cinquantaine de personnes le week-end dernier sur l’axe lourd Douala-Yaoundé. Nous devons sortir de notre réserve et dire plus jamais ça ». Cet appel est de Martial Manfred Missimikim, le président de Sécuroute, une association qui a fait de la sécurité routière au Cameroun son cheval de bataille. Il s’exprimait lors d’un point de presse organisé le 29 août 2011 à Douala. Cette sortie médiatique fait suite à trois accidents de la circulation survenus à Boumnyebel, à Mbankomo et à Mayolé le week-end dernier. Ces accidents ont fait plus de 50 morts, selon le bilan officiel, relayé par Sécuroute. « Ce chiffre n’est pas très précis parce que la gestion des catastrophes au Cameroun ne permet pas d’avoir des statistiques exactes », déplore Martial Missimikim. Le président de Sécuroute déplore aussi le silence des hommes politiques face à ces hécatombes qui font de nos routes de véritables « boucheries humaines ». Selon Martial Missimikim, ces hécatombes sont dues à l’excès de vitesse, l’absence de bordereau, de ceinture de sécurité et de mesures étatiques opérationnelles. Il suggère au gouvernement de distribuer gratuitement le Code de la route Cemac à tous les conducteurs. « Le document est actuellement vendu à 15000 F. Cfa », déplore-t-il. « Il faut aussi retirer de la circulation tous les bus qui ne répondent pas aux normes (les vieux bus et les bus sans ceinture de sécurité), et mettre sur pied des procédures d’alerte accident », poursuit-il. Sécuroute en appelle à la responsabilité des populations. « Des panneaux de signalisation sont démontés chaque jour. Nous avons placé quelques panneaux à Békoko il y a six mois. Il n’en existe presque plus », se plaint-il. Mathias Mouendé Ngamo