Saturation au quartier des mineurs
- 7 septembre 2012
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Prison centrale de Douala. L’équipe dépêchée par l’ordre des avocats au barreau du Cameroun au lendemain de l’incendie déplore le cadre de vie des détenus. Après l’incendie qui a consumé la cellule spéciale 18 et la cellule n°20 de la prison centrale de Douala, les 68 détenus sinistrés, dont les prisonniers « Vip », ont été recasés dans le quartier des mineurs. Ils y ont été transférés après une réunion de crise présidée par le secrétaire d’Etat auprès du ministère de la justice en charge de l’administration pénitentiaire, Jérôme Dooh Penbaga. Le secrétaire d’Etat, selon des sources, a aussi annoncé le projet de construction d’une grande prison au quartier Pk 27, situé à une périphérie de la ville de Douala. Ledit projet avait déjà été annoncé par le premier ministre du Cameroun en 2008, après un autre incendie qui avait fait dix morts à la prison centrale de Douala. Pour les avocats du barreau du Cameroun, il est temps de « passer des promesses aux actes ». A la demande du bâtonnier Francis Sama, Me Charles Patie Tchakounté et Me Joseph Claude Billigha, avocats au barreau du Cameroun, ont effectué une visite à la prison centrale de Douala mardi 4 septembre 2012, pour s’enquérir de ce qui s’est passé lors de l’incendie de lundi. « Les images que nous avons vues et les entretiens que nous avons eus avec les prisonniers sont effroyables. Les conditions de détention des détenus recasés et notamment de nos deux confrères avocats que nous avons rencontré là-bas, ne sont pas appropriées», s’est plaint Me Charles Patie Tchakounté, représentant du bâtonnier dans la région du Littoral. A en croire Me Joseph Claude Billigha, le dortoir des mineurs était saturé, et certains des détenus recasés ont dû mettre des matelas par terre. « Il n’est pas bien de mélanger des majeurs et des mineurs », a-t-il décrié. Les avocats n’ont pas souhaité s’étaler de manière spécifique sur l’actuelle condition de détention de l’ex directeur du Chantier naval, Zacchaeus Forjindam, l’ex délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), Edouard Etondè Ekoto, l’ex administrateur provisoire de la Camair, Ngamo Hamani, l’ex-directeur de la Scdp, Jean Baptiste Nguini Effa et de l’ancien maire de Njombé-Pendja, Paul Eric Kinguè. « L’ordre va produire un rapport après cette visite », ont t-ils indiqué. Des avocats des accusés joints au téléphone, ont déploré la perte de meubles et matériels électroniques appartenant à leurs clients pendant l’incendie. Mathias Mouendé Ngamo