Des membres de la commission des droits de l'Homme avec le gouverneur de la région du Littoral.

Des membres de la nouvelle commission ont rencontré le gouverneur et ont échangé avec les organisations de la société civile sur la nouvelle loi organique.

Trois missions essentielles sont assignées à la toute nouvelle commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc). Il s’agit de la promotion des droits de l’Homme, la défense de ces droits et du mécanisme national contre la torture. Nommés par décret présidentiel en février 2021 et installés en avril dernier, les nouveaux acteurs de cette institution indépendante sont déjà à pieds d’œuvre pour l’atteinte des différents objectifs.

Pour leur premier déploiement dans le Littoral, une équipe composée de deux commissaires et deux membres de la coordination régionale ont rencontré mardi 13 juillet 2021 le gouverneur de la région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Les commissaires résidents dans le Littoral ont d’entrée de jeu indiqué qu’il était important après leur nomination, de rencontrer celui qui incarne l’exécutif au niveau de la région.

Lire Aussi: Douala: The first biometric passports have arrived

Promotion des droits de l’Homme

«Nous avons reçu un mandat public de l’Etat du Cameroun pour la protection, la promotion des droits de l’Homme et la prévention de la torture dans les milieux de détention. Et la commission fait office de mécanisme national. Nous sommes venus car nous aurons tout le temps besoin de vous en tant qu’autorité pour nous accompagner dans la lourde mission qui est la nôtre», a indiqué Denis Nkwebo, commissaire CDHC et membre de cette délégation.

«Toutes les organisations de défense des Droits de l’homme s’appuient sur la force de l’Etat »,

a tenu à préciser le Dr Ngalle Mbonjo Jean Marc, commissaire CDHC et chef de ladite délégation.

Un lieu d’expression libre

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua n’a pas manqué à l’occasion de déplorer des cas de violation des droits de l’Homme relevés dans les réseaux sociaux ces derniers temps. Il a en outre réitéré son accompagnement à la Cdhc afin de garder cette atmosphère qui permet aux uns et les autres, Camerounais ou non, de trouver en la région du Littoral, un lieu d’expression libre où la paix est assurée.

« Vous arrivez à un moment où nous vivons dans les réseaux sociaux des situations qui ne nous font pas du tout honneur, mais aussi le gouvernement prend la mesure de la chose en sanctionnant ceux qui violent les droits de l’Homme. L’actualité est là pour le prouver et aussi pour dire que nous ne sommes pas libres d’exposer la vie des autres. Nous ne sommes pas libres d’insulter celui qui est en face à nous. Nous ne sommes pas libres de faire comme nous voulons. Nous sommes libres d’aller et venir, mais nous ne sommes pas libres d’enfreindre à la liberté de celui qui est en face», a martelé le gouverneur, en souhaitant la bienvenue au Cdhc dans une capitale économique « centre des intérêts convergents et divergents ».

Lire Aussi: Covid-19 : Les grands défis de la vaccination dans la région du Littoral

Les Osc en formation

L’autre point de déploiement de la Cdhc dans la région du Littoral a consisté en la formation des organisations de la société civile. Deux jours d’échange ont à cet effet été organisés à Douala les 15 et 16 juillet 2021. Placés sous le haut patronage du gouverneur de la région du Littoral, les travaux qui ont réuni une trentaine d’Osc avaient pour but de les ‘’capaciter’’ sur les avantages de la nouvelle loi organique de la Cdhc. Cette initiative réalisée avec l’appui de l’Union européenne tient en une série de formations à travers les dix régions du Cameroun.

Mathias Mouendé Ngamo