Grève dans les hôpitaux publics du Cameroun
- 22 avril 2014
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Le mot d’ordre de grève lancé la semaine dernière par les syndicalistes a été respecté plus dans les hôpitaux publics de Yaoundé.
Le personnel de l’hôpital Laquintinie de Douala a observé un mouvement d’humeur lundi 21 avril 2014. Une cinquantaine environ, les employés de cette formation hospitalière se sont regroupés dès 7h30 min devant la petite chapelle construite à l’intérieur de l’hôpital. Assis ou debout, ils ont entonné plusieurs fois l’hymne syndicale, entrecoupée des appels d’aide à l’endroit du président de la République. La grève s’est achevée autour de midi. Aucune pancarte n’a été brandie pour relever les revendications. Les grévistes ont indiqué que la manifestation du jour représentait juste une alerte.
«Ca faisait plus d’un an que nous n’avons plus organisé une grève. Il était question aujourd’hui de jauger l’engagement syndical du personnel »,
a expliqué Nathalie Likane, vice-présidente régionale du Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) pour le Littoral. Elle indique que le débrayage va prendre une plus grande envergure ce mardi 22 avril 2014.
Durant la manifestation lundi, le service n’a pas été interrompu à l’hôpital laquintinie de Douala. Mais les grévistes soutiennent que le service minimum risque de ne pas être respecté ce mardi, à l’exception des cas d’accouchement et des cas graves d’accidents. « Tout dépend de l’évolution des consultations actuellement en cours à Yaoundé », a relevé Nathalie Likane. Les grévistes expliquent qu’ils répondent ainsi à un mot d’ordre de grève dans les hôpitaux publics lancé par le Syndicat national des personnels médico-sanitaires du Cameroun (Synpems) et le Syndicat des personnels des établissements et entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/santé).
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Les revendications du personnel de santé
Le personnel sanitaire réclame entre autres, la prise en charge des personnels de santé malades, l’organisation des élections de délégués de personnels, un meilleur classement du personnel. « Le personnel contractuel ne bénéficie d’aucune prime ou quote-part dans son salaire. Ca les retire toute motivation », affirme une infirmière. Les grévistes demandent aussi l’amélioration du plateau technique, le départ à la retraite à 60 ans. Des revendications qu’ils disent soulever depuis vingt ans.
Le service n’a pas été perturbé à l’hôpital de district de Deido. Aucun rassemblement n’a été observé. Le personnel soutient qu’il n’a pas reçu de mot d’ordre de grève dans les hôpitaux publics. Le document leur est finalement parvenu en mi-journée du lundi. A Yaoundé, le personnel de l’hôpital Gynéco-obstétrique et de l’hôpital central ont respecté le mot d’ordre de grève. Le service a également été perturbé au Centre hospitalier universitaire et à l’hôpital Jamot. Aux dernières nouvelles, les syndicalistes ont trouvé un accord avec les autorités de Yaoundé. Le mot d’ordre de grève dans les hôpitaux publics a été levée autour de 1h30 mardi, apprend-on.
Mathias Mouendé Ngamo