La camerounaise âgée de 52 ans s’est construite une réputation dans cette branche de l’art qui peine à émerger véritablement au pays.

Quand elle disait qu’elle deviendra une danseuse, tout le monde se moquait d’elle. Même si elle ne disposait pas encore des ressources nécessaires, Chantal Gondang était mue par le désir de réaliser son rêve. Aujourd’hui, plus personne ne songe à se moquer d’elle. 25 ans déjà qu’elle s’est imposée dans cet art qui peine encore à émerger au Cameroun, et encadre plusieurs jeunes qui cherchent encore à se frayer un chemin dans cette voie.

« Il y a des jours où je peux me retrouver avec 3 millions de F. Cfa en poche au Cameroun. Mais je m’en tire avec bien plus lors des prestations en Europe. La danse me permet de me réaliser pleinement. Je ne manque de rien»,

confie la danseuse, chorégraphe et directrice artistique.

Agée de 52 ans, Chantal Gondang a dû traverser plusieurs obstacles avant d’éclore. Comme la plupart des parents, les siens avaient émis le vœu de voir leur fille devenir médecin ou ingénieur. Mais Chantal Gondang ne fera pas long feu sur les bancs. Elle arrête ses études au Cameroun en classe de Terminale et s’envole pour la France. Elle n’a que 18 ans à l’époque. L’intégration dans cette nouvelle société n’est pas aisée. Chantal Gondang s’ennuie un peu. Elle s’inscrit à la Maison des jeunes et des cultures (Mjc).

«Quand j’entre dans une salle de danse pour la première fois, je me planque dans un coin de la salle. J’étais très timide»,

se souvient la danseuse. Chantal Gondang s’abonne ensuite à des cours de jazz, de classique et d’Afro brésilien. Elle s’inscrit plus tard dans une école de danse et y passe trois ans.

Audition

«Il faut être patient. Croyez en vous. N’ayez pas honte de dire que vous êtes danseurs. Soyez fiers de vous. La danse c’est une passion, mais c’est aussi un métier», conseille la danseuse professionnelle aux jeunes débutants. Pour Chantal Gondang, initiatrice du concept « danse insolite », l’Etat doit faire quelque chose pour la jeunesse, afin que la danse soit hissée au même niveau que le football, car

« la danse ouvre l’esprit, maintient le corps en bonne santé et est aussi un véhicule de la culture».

Toujours dans l’optique de tenir la main à la jeunesse, Chantal Gondang, à travers sa Compagnie, organise une audition pour sa nouvelle comédie musicale. La Compagnie recherche ainsi des danseuses/danseurs, des chanteurs/chanteuses, des actrices/acteurs. Le casting aura lieu le samedi 9 septembre 2017 dès 13h (Gmt+1) à la Maison de la culture et de la Danse sise à la rue 1185 au quartier Koumassi à Douala. L’âge minimum requis pour les postulants est fixé à 21 ans. Les répétitions pendant la période de création auront lieu à Douala, indique-t-on. Contacts utiles: (00237)671620996/656354641 laredo.sarah@gmail.com

Mathias Mouendé Ngamo