Vih/Sida. Ce chiffres a été enregistré au terme des Journées réglo de l’excellence (Jorex) organisées par l’Acms les 8 et 10 février 2012. Dans la grande cour du lycée d’Akwa-nord à Douala ce vendredi 10 février 2012, une élève sautille devant ses camarades. Elle tient fermement un papier format entre ses mains, qu’elle consulte à maintes reprises. Elle s’arrête un moment et livre le secret de sa joie aux autres filles. « Je viens de me faire dépister du Vih/Sida et mon résultat c’est séronégatif, donc je suis en santé », déclare t-elle, toute émue. D’autres élèves assis sous une bâche ou dispersés dans la cour attendent la lecture du numéro de leur coupon, pour connaître eux-aussi leur statut sérologique. Mais l’affluence est plus remarquable devant cette classe de 4ème,où un important rang s’est formé. La file est constituée à majorité de filles, qui font la queue pour le prélèvement sanguin. Ces élèves sont venus en nombre prendre part à une campagne de dépistage gratuit du Vih/Sida, qui se tient à l’occasion de la Journée réglo d’excellence (Jorex). Il s’agit d’une initiative de l’Association camerounaise pour le marketing social (Acms). L’opération est facilitée par des réglo girls. Une sorte de pairs éducateurs, formées sur la santé de reproduction des adolescents. Leur mission est de sensibiliser et d’amener le plus de jeunes filles à se faire dépister et connaître leur statut sérologique. La tranche d’âge ciblée dans la campagne est de 15 à 24 ans. Et pour chacun des volontaires au test, le circuit est le même. On récupère un ticket de référence auprès d’une réglo girl, on se fait ensuite enregistrer contre délivrance d’un coupon numéroté. Puis, le volontaire se dirige vers une salle pour le prélèvement sanguin. Il attendra trente minutes en moyenne pour entrer en possession de son résultat. Le test est assuré par l’unité mobile du Groupe technique régional (Gtr) de lutte contre le Vih/Sida pour le Littoral. « C’est important de connaître son statut sérologique. On est plus rassuré », indique une élève en classe de 3ème. 484 filles dépistées à Douala et Yaoundé « Si le résultat du test est négatif, nous demandons à la personne de renforcer les moyens de prévention. Si le résultat est positif, nous orientons la personne vers la prise en charge médicale », relève Adèle, conseillère psycho sociale à l’hôpital de Jour à l’hôpital Laquintinie de Douala. Jusqu’à 11 heures vendredi, aucun résultat séropositif n’avait été enregistré au lycée d’Akwa-nord, à en croire une source proche du Gtr. La même source révèle que 293 personnes en tout ont été dépistées à Douala, dont 264 filles. Lors de la Jorex à Yaoundé le 8 février 2012, 220 jeunes filles ont été enregistrées sur les fiches du Gtr. Soit un total de 484 jeunes filles dépistées dans les villes de Douala et Yaoundé à l’occasion de cette cinquième édition des Jorex. Un résultat qui va bien au-delà des espérances de l’Acms, qui comptait faire dépister 300 jeunes filles dans les deux villes. Cette action ciblée de l’Acms en direction de « la jeune fille » est due au fait que cette couche de la population est présentée comme la plus vulnérable. Quelques raisons évoquées pour justifier cet état de chose sont la réticence de la jeune fille à se faire dépister, la peur, sa grande exposition aux Infections sexuellement transmissibles (Ist) et aux Mst. Mathias Mouendé Ngamo