Concert. Le rappeur français d’origine congolaise a donné un spectacle à Douala, jeudi 6 juin 2013.   Douala, il est 19h56 minutes ce jeudi 6 juin 2013. Youssoupha monte sur scène. Le public massé à l’esplanade de la Maison du parti de Bonanjo est en liesse. Des fans traversent la petite barrière qui les sépare de la zone dite « Vip ». Et bientôt, le public ne forme plus qu’un au pied du podium. Youssoupha et son acolyte S-Pi ont pris les micros. Le rappeur français d’origine congolaise invite les spectateurs à le rejoindre dans le « groove» avec le titre « Viens ». C’est déjà la « folie ». Un fan surgit sur la scène, déjoue la sécurité, et fait un câlin à l’artiste. Youssoupha semble surpris. Le public connait toutes ses chansons. La grande « chorale » de la Maison du parti chante avec lui. Elle continue de chanter même lorsque Youssoupha s’arrête. Entre deux chansons, les spectateurs improvisent une sorte d’intermède : « Youssoupha !!! Youssoupha !!! », crient t-ils à chaque fois en chœur. On chante, on applaudit. Youssoupha lance des blagues. Il joue avec son public, qui le lui rend bien. Même Dj Rim, assis derrière les platines, est emporté par la magie de cette communion musicale. On le voit « gester » et chanter avec la foule les mélodies d’« Amour », « Apprentissage », « La foule », « Macadam », « Gestez », « Destinée », « Nos vies », « On se connait », entre autres. Youssoupha et son public reprennent ainsi des chansons des albums « Noir désir » et « Sur le chemin du retour », notamment. Le rappeur se produit pour la première fois au pays. Emu, il brandit un drapeau camerounais et déclare à l’assistance: « Je suis au début de ma tournée, mais je crois que je suis entrain de rencontrer le plus grand public d’Afrique», reconnait-il. Les fans, quant à eux, sont près à se plier en quatre pour faire durer le show. Rumba  Le public ne se fatigue pas. Même pas après les cours de danse de rumba initiés par le fils de Tabu Ley Rochereau. « La rumba est un déhanché qui va de la gauche vers la droite », explique Youssoupha. L’artiste interprète « Les disques de mon père », un extrait du répertoire de papa. Tout le monde exécute la chorégraphie. On dirait la réalisation d’un clip vidéo en live. Tout le monde se déplace de près de trois mètres vers la gauche. Puis, sur un geste de l’artiste, on revient de trois mètres vers la droite. On saute, on fait du bal à terre. Ca n’arrive pas à tous les concerts. A 21h15 minutes, le spectacle s’achève. Le concert a débuté avec la prestation d’artistes de hip hop locaux. Youssoupha y tenait. En première partie on a retrouvé sur scène Sir Nostra, Terror, Stanley Enow et Black Larue. Mathias Mouendé Ngamo