Communauté urbaine de Kumba. Ils revendiquent entre autres, le paiement des arriérés de la dotation générale de fonctionnement des trois communes d’arrondissement. Le budget de l’exercice 2013 de la Communauté urbaine de Kumba, dans le département du Sud-Ouest Cameroun,  arrêté à la somme d’1.683.000.000 F. Cfa n’a pas été adopté lors de la session budgétaire et financière du 27 décembre 2012. Les seize grands conseillers présents à la session, par ailleurs conseillers municipaux dans les trois communes d’arrondissement, ont rejeté ledit budget. Ils revendiquent avant toute adoption, le paiement des arriérés de la dotation générale de fonctionnement que la communauté urbaine devrait les reverser, selon les textes, à hauteur d’au moins 20 millions de F. Cfa chaque année. Le montant cumulé des arriérés enregistrés ces six dernières années et autres dus vis-à-vis des communes d’arrondissement est évalué à 576 millions de F. Cfa. Soit 192 millions de F. Cfa de dette pour chacune des trois communes d’arrondissement de Kumba. Le budget 2013 ainsi rejeté, la communauté urbaine de Kumba devra fonctionner avec le 1/12 de son budget prévisionnel de fonctionnement actuel. Il a été arrêté lors de la session, que le Feicom reversera directement sa part de la dotation de fonctionnement (environ 30 millions de F. Cfa) aux communes d’arrondissement de Kumba 1, 2 et 3. La séance de délibération initiée par Haman Koulbout, préfet du département de la Mémé, au lendemain de la session budgétaire, n’a pas changé grande chose. Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Kumba, Victor Nkelle Ngoh, qui devait signer un engagement à éponger ses dettes auprès des communes, a demandé du temps pour se rapprocher des banques et solliciter un crédit. Si le délégué tient ses engagements ce mercredi 2 janvier 2013, une session extraordinaire sera convoquée pour le vote du budget 2013. Victor Nkelle Ngoh reconnait cependant que les sommes reversées au titre de la dotation de fonctionnement aux communes d’arrondissement n’a jamais atteint le minimal de 20 millions de F. Cfa. Il justifie cela par les nombreuses difficultés financières que rencontre la communauté urbaine. « Nous avons commencé par reverser aux communes 12,5 millions, puis 8 millions de F. Cfa. Nous n’avons pas assez d’argent», a indiqué le délégué. Il explique les problèmes de trésorerie par le fait que Kumba ne regorge pas de grandes entreprises qui paient les taxes. « Les moyennes entreprises paient leurs taxes à Limbé », indique t-il. Il note aussi le flou autour de la perception de certains impôts tels l’Occupation temporaire de la voie publique (Otvp) et le permis de bâtir, collectés à la fois par la communauté et les mairies. Toute chose qui, selon le délégué, fait passer les perceptions annuelles sur les permis de bâtir, de  100 millions de F. Cfa à 25 ou 30 millions de F. Cfa. En 2012, la communauté urbaine a perçu 700 millions de F. Cfa d’impôt. Et le salaire de son personnel par an, s’élève à 250 millions de F. Cfa, apprend t-on.  Pour les grands conseillers, cette session budgétaire était l’occasion ultime de reposer sur la table, le problème des arriérés de la dotation générale de fonctionnement et autres dettes. D’autant plus qu’ils estiment que le développement de leurs circonscriptions en prend un coup. Pour se faire entendre, ils ont fait bloc à l’entrée de la salle des travaux, menaçant de boycotter la session. Ils réclamaient que leurs arriérés leurs soit réglé « immédiatement ». « C’est le seul moment où nous pouvons revendiquer notre argent. Nous n’allons pas approuver ce budget », ont t-ils soutenu. Sous impulsion du préfet de la Mémé, parfois très autoritaire, la dotation générale de fonctionnement a été votée à 150 millions de F. Cfa pour les trois communes d’arrondissement de Kumba.   Mathias Mouendé Ngamo, à Kumba