Deux présumés faussaires de cachets administratifs aux arrêts à Douala.

Le cachet du ministre de l’Education de base et bien d’autres cachets nominatifs ont été récupérés entre les mains des contrevenants qui ont arnaqué près de 20 millions F. Cfa à une dizaine de victimes.

Pierre Dibam (50 ans) et Jean Blaise Nguimbog (56 ans), deux présumés faussaires de cachets administratifs sont tombés dans les filets des policiers du commissariat de sécurité publique du 8ème arrondissement de la ville de Douala. Il s’agit de deux hors-la-loi qui avaient pour habitude de fabriquer des faux documents à l’aide des faux cachets administratifs tels celui portant la mention de l’actuel ministre de l’Education de base, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, le cachet rond du ministère de l’éducation de base, le dateur et l’encrier.

Les présumés faussaires avaient également en leur possession un registre de transmission et certaines décharges ayant des ampliations des  délégations régionales, départementales et de l’inspection générale de l’éducation. D’après les enquêteurs, leur mode opératoire consistait à proposer à certains promoteurs d’écoles privées laïques, une facilité pour la réouverture des établissements clandestins et à d’autres, la création des établissements privés laïques.

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Près de 20 millions F. Cfa arnaqués à une dizaine de victimes

« Les montants variaient entre 1 500 000 et 2 000 000 F. Cfa pour le service rendu. A ce jour, une dizaine de personnes a été victime de ces arnaques. Les deux présumés faussaires avaient en leur possession environ 30 faux documents », confie une source policière.

C’est à la suite d’une plainte déposée contre des établissements clandestins qu’une enquête est aussitôt ouverte par les éléments du commissariat du 8ème arrondissement. La première opération menée par la police mardi 16 novembre 2021 a permis de mettre la main sur le premier suspect qui opérait du côté du quartier Pk8 dans la zone de Bassa. L’exploitation de ce dernier a conduit deux jours plus tard à l’interpellation du deuxième suspect au quartier Mambanda à Bonabéri, dans le 4ème arrondissement de la ville de Douala.

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L’enquête suit son cours

Les deux présumés faussaires de cachets administratifs au moment de leur interpellation ont d’abord voulu nier les faits qui les sont reprochés.

« Le deuxième suspect a déclaré qu’il n’habite pas ici, tout comme ils disaient à leurs victimes qu’ils travaillent au ministère de l’éducation. Mais au vu des faux documents et cachets en leur possession, ils sont passés aux aveux »,

fait savoir la source proche de l’enquête.

Selon les éléments de l’enquête, d’autres établissements scolaires se trouvant dans les villes de Kumba, Limbé (Sud-ouest), Dschang (Ouest) sont aussi concernés par ces faux documents. L’enquête suit son cours pour démanteler tout le réseau. Pierre Dibam et Jean Blaise Nguimbog ont été déférés au parquet pour répondre de leurs actes.  

Moustapha Oumarou Djidjioua