Buea. Les 136 activistes interpellés en octobre 2011, et 53 autres cités à comparaitre en octobre 2012, sont attendus au Tpi le même jour. Les activistes du Southern Cameroon National Council (Scnc) interpellés et conduits à la police judiciaire de Buea dimanche 31 septembre et lundi 1er octobre 2012 se sont présentés au Tribunal de première instance (Tpi) de la localité mercredi 3 octobre dernier, pour l’ouverture de leur procès. Ils sont poursuivis pour « déstabilisation du pays et réunion illégale ». Une centaine au départ, ils ne sont plus que 53 activistes cités à comparaitre. Une source à Buea indique que les autres sécessionnistes, sur lesquels ne pesait aucun motif, ont été libérés. L’audience du 3 octobre s’est ouverte autour de 9 heures avec l’identification des accusés. Les avocats de la défense ont ensuite relevé des erreurs dans la constitution des pièces du parquet contre leurs clients. Le tribunal a pour ce fait renvoyé la cause au 8 novembre 2012. A cette même date, le Tpi de Buea doit également siéger sur une autre affaire qui impliquent 136 activistes du Scnc. Interpellés en octobre 2011, ils sont poursuivis pour « manifestation illégale ». Ils ont été pris dans les mêmes conditions que leurs confrères, alors qu’ils tentaient d’organiser une marche pour commémorer la Réunification du Cameroun. Le vice chairman interné Ngalla Nfor Nfor, le vice chairman du Southern Cameroon National Council (Scnc), est aussi attendu à la barre le 8 novembre prochain. L’activiste est actuellement interné à l’hôpital baptiste à Bamenda (Bingo), dans la région du Nord-Ouest. Selon une source proche de l’affaire Scnc, il souffre de problèmes urinaires. Il a été conduit dans le centre de santé le 4 octobre 2012 par les agents de la police judiciaire de Buea, qui l’ont interpellé 24 heures plus tôt à Miles 17. Ils reprochent à Ngalla Nfor Nfor d’avoir rassemblé des gens pour leur parler de la cause défendue par le Scnc. Selon notre source, une fois le cas de maladie du sécessionniste signalé, les médecins de Buea contactés par les forces de l’ordre ont sollicité le transfert du patient à Bamenda. Mathias Mouendé Ngamo