Braquage. Un gendarme tué et un autre blessé au cours d’une opération de transfert de fonds à l’agence située au marché Congo de Douala, mardi. Deux cars de Transval Cameroun garent devant l’agence Ecobank du marché Congo de Douala ce mercredi 24 avril 2013, il est environ 10 heures. Quatre gendarmes, armes au poing, se déploient autour des véhicules. « Dégagez de là, circulez vite! », crie un gendarme, l’air menaçant. C’est que la veille, trois hommes armés, non encore identifiés, ont opéré un braquage devant l’agence Ecobank du marché Congo, au cours d’une opération de transfert de fonds. Les malfrats ont emporté 206 millions de F. Cfa contenus dans l’une des deux mallettes que transportait la fourgonnette blindée de Transval. Un gendarme d’escorte de Transval Cameroun qui  a reçu une balle dans le ventre, est mort sur-le-champ. Tandis qu’un deuxième a été blessé à la jambe. Il est sous soins intensifs à l’hôpital de la garnison militaire de Douala. Mercredi soir, le Directeur général d’Ecobank, Moustapha Fall, a confirmé la disparition d’une mallette d’argent emporté par les bandits, sans confirmer officiellement le montant de 206 millions de F. Cfa. « Ce qu’il faut retenir, c’est que le braquage s’est déroulée en dehors de l’agence. Il y a eu mort d’homme et rien ne dépasse une vie humaine. Une enquête est en cours et nous ne pouvons pas en dire plus », a déclaré Moustapha Fall, dans un bref échange avec la presse. L’incident s’est produit peu après 16 heures mardi, juste après l’arrêt du service, et le départ des militaires qui assurent la sécurité de l’établissement bancaire. Un témoin ayant vécu la scène raconte un scénario digne de Hollywood : La fourgonnette de Transval Cameroun arrive et gare. Deux employés de la société de transfert de fonds en descendent, escortés par deux gendarmes du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie (Gpig). Les employés ressortent de la banque avec une malle d’argent. Un des malfrats déguisé en « fou », sort une arme de son sac rempli de détritus et tire sur les hommes en tenue. L’un d’eux touché au ventre s’écroule et meurt sur-le-champ. L’autre reçoit le plomb dans la jambe. Les employés de Transval Cameroun courent se réfugier dans la banque. Deux autres malfrats cagoulés et dissimulés dans les parages entrent en scène. Ils chargent la malle d’argent sur une moto et prennent la fuite, sans être inquiétés. Le « fou » tire plusieurs coups de feu en l’air pour dissuader la foule. « Il a fait quelques pas en tirant en l’air, puis il a disparu lui aussi. C’était le sauve qui peut », raconte un commerçant du marché Congo de Douala. Les vendeurs établis près de l’agence d’Ecobank attaqué mardi indiquent que le malfrat déguisé en « fou » n’avait pas été aperçu dans le coin auparavant. Ce mardi là, il a rodé près de la banque, drapé dans une robe « kaba Ngondo » sale. « Il fouillait les poubelles et ramassait les ordures qu’il reversait dans un sac qu’il tenait en main», raconte un habitant. C’est dans ce sac qu’était dissimulée son arme. Mathias Mouendé Ngamo