Braquage dans une église à Bonabéri
- 10 avril 2013
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Insécurité. Des hommes armés ont fait irruption dans l’enceinte de la paroisse St Joseph Parish de Bonendalè à Douala, lundi 8 avril 2013. Trois hommes armés et cagoulés, non encore identifiés, ont emporté un peu plus d’un million de F. Cfa lors d’un braquage à la paroisse St Joseph Parish de Bonendalè-Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème, lundi 8 avril 2013. Les malfrats ont également dans leur butin, un laptop, une unité centrale, un écran plat et deux téléphones portables, qu’ils ont pris de force dans la chambre du missionnaire Nigérian, le père Alphonse Chukwunenye. A la bibliothèque de la paroisse, les trois hommes armés ont récupéré des bibles, des rosaires, des dizainiers, un sac contenant des documents, et une somme d’argent non encore évaluée. Ils ont défoncé la porte des toilettes. Ils se sont ensuite introduits dans la chapelle et ont emmené avec eux le tabernacle. Ils n’ont pas ouvert le feu. Et sont repartis sans être inquiétés. Différentes unité de police et de gendarmerie sont descendues sur les lieux après le forfait. Le préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea, s’est rendu sur le site. Une enquête a été ouverte. Selon les témoignages, les braqueurs ont fait irruption dans l’enceinte de la paroisse St Joseph Parish de Bonendalè-Bonabéri autour de 4 heures, lundi. Ils ont escaladé le portail principal. Ils ont pris la peine de ligoté Léon Telsem, le gardien de nuit en faction. L’un des malfrats a monté la garde. Deux autres ont accédé à la loge du prêtre située à l’étage, en empruntant une échelle. Les malfrats ont défoncé la porte avec un arrache-clou. Ils ont frappé le cross de l’arme sur le bras gauche du prête et lui ont intimé l’ordre de se coucher à même le sol. « Ils m’ont demandé de leur remettre ‘’l’argent des pauvres’’». Le reporter a appris qu’il s’agit d’une enveloppe d’un montant d’1.103.095 F. Cfa. Cet argent collecté à la faveur de la période de jeûne précédant la fête de Pâques, était destiné aux personnes nécessiteuses, notamment les veuves. La disponibilité de ces fonds a été annoncée lors du culte de la veille, dimanche. Le père Alphonse Chukwunenye fait remarquer que les braqueurs s’exprimaient en pidgin et en français. « L’un d’eux a dit à son compère ‘’tire sur lui s’il ne veut pas coopérer’’. Ils ont chargé leur butin dans de gros sacs », indique le missionnaire. L’opération a duré environ vingt minutes. Tout s’est déroulé dans l’obscurité. Le quartier n’était pas alimenté en énergie électrique ce jour-là, à cause d’une panne signalée à l’un des transformateurs d’Aes Sonel. Mathias Mouendé Ngamo