Douala. La ravisseuse d’Ashanti Dongmo, enlevée à Bonabéri le 21 février 2013, était en  garde à vue pour « détention de drogue ». Vous vous souvenez peut-être encore de la petite Ashanti Dongmo, enlevée par une inconnue au quartier Ndobo à Bonabéri le jeudi 21 février 2013. La fillette de 2 ans a été retrouvée jeudi dernier dans les bras de la kidnappeuse. La ravisseuse était en garde à vue dans une cellule du commissariat centrale n°3. Elle y a été admise jeudi, pour « détention de drogue ». C’est un proche de la famille Dongmo, en service dans cette unité de police, qui a reconnu la fillette. Elle a aussitôt alerté la famille. « Lorsque mon mari est arrivé au commissariat vers 6h30, il a appelé l’enfant. Elle est sortie de la cellule et a couru se jeter dans ses bras », raconte Marie Chantal Dongmo, la mère de la fillette, toute émue. Le reporter a appris que la kidnappeuse a d’abord passé cinq jours dans les cellules du commissariat du 15ème arrondissement avant d’être transférée au Central pour complément d’enquête. De source policière, la ravisseuse a été interpellée au commissariat du 15ème arrondissement dimanche 31 mars 2013, alors qu’elle apportait du pain à un ami en cellule. La police a découvert du cannabis à l’intérieur de la baguette de pain. La dame a été aussitôt mise en garde à vue avec la petite Ashanti, qu’elle a présentée comme son bébé. Après la découverte du pot-aux-roses, jeudi dernier, la kidnappeuse est passée aux aveux. Elle justifie son acte par le fait qu’elle n’a pas de mari et ne peut pas concevoir d’enfant. Du deuil à la fête Ashanti Dongmo a été conduite dans une clinique à Bonabéri, où elle a passé plusieurs examens médicaux. Les résultats indiquent que l’enfant est sain et sauf. Juste quelques boutons sont visibles sur sa peau, probablement dû à son séjour en cellule, a-t-on expliqué. «Les médecins nous ont certifié qu’il n’y a pas eu d’attouchement. L’hymen de la fille est intact », indique Marie Chantal Dongmo. Qui confie que depuis la disparition de sa progéniture il y a six semaines, elle avait perdu le sommeil. « Difficile de manger ou de faire quoi que ce soit. On se demandait à chaque minute où est l’enfant. Moi qui n’allais pas souvent à la messe, j’ai fait le tour des églises pour demander des prières à l’intention de ma petite fille. Nous avons affiché ses photos un peu partout dans la ville, et posté sur Internet. C’était pire que le deuil », témoigne t-elle. Aujourd’hui, c’est la fête. Les membres de la famille, amis et connaissances qui ont appris la bonne nouvelle, défilent à tour de rôle au domicile des Dongmo au lieu-dit Rails, au quartier Ndobo. Ashanti Dongmo a été enlevée à Bonabéri le 21 février 2013 dans les bras de sa sœur ainée, Darlene Dongmo, âgée de 7 ans. Darlène a quitté le domicile familial ce jour-là avec sa sœur cadette pour se rendre à la boutique pour acheter du pain. Chemin faisant, elle a rencontré une dame qui s’est présentée comme une amie de sa maman. La dame a demandé à Darlene de patienter sur le côté de la route, le temps pour elle de traverser la chaussée et effectuer quelques achats à la boulangerie. Elle a emmené avec elle la petite Ashanti. Et a fondu dans la nature. Mathias Mouendé Ngamo