Douala. Un an après l’incendie qui a consumé l’usine de fabrication de produits cosmétiques, ils déplorent le non paiement de leurs droits.   Des ex-employés de La nouvelle parfumerie Gandour ont observé un mouvement d’humeur mardi 25 février 2014, à Douala. Ils décrient qu’un an après l’incendie qui a ravagé la société située à Bonabéri, ils n’ont toujours pas reçu paiement de leurs droits. Ils relèvent qu’ils ont en outre appris que les responsables de la société, des expatriés libanais, veulent quitter le Cameroun. Pour faire entendre leur ras-le-bol, les ex-employés, une trentaine environ, se sont regroupés devant le portail de la société en ruine. Ils ont brandi des pancartes sur lesquelles ils ont rédigé des messages. On pouvait y lire: « Un an après l’incendie, on court toujours derrière nos droits », « Ne quittez pas le Cameroun sans nous payer », « Les libanais veulent partir sans nous payer, Mr le président Paul Biya ».   Les grévistes ont entamé la manifestation vers 7 h, mardi. Les policiers du commissariat de sécurité publique du 15ème arrondissement sont descendus sur les lieux. Aucun responsable de Gandour ne s’est présenté. « Nous ne cassons rien. Nous voulons juste attirer l’attention sur notre situation et attendre une solution à nos problèmes. Nous avons travaillé pendant plus de 30 ans à Gandour. Nous voulons que nos patrons libanais nous paient nos droits avant de partir du pays», précise Bazile Epale, ancien délégué du personnel. Le syndicat départemental des industries chimiques du Wouri a désisté à accompagner les grévistes dans leur mouvement d’humeur. Les manifestants affirment qu’après l’incendie qui a ravagé La nouvelle parfumerie Gandour le 02 mars 2013, ils ont été convoqués à l’inspection du Travail pour le Littoral. Ils ont reçu chacun deux mois et demi d’avance de salaire de base, et de « faux » certificats de travail indiquant qu’ils ont tous été licenciés le 02 février 2013, soit un mois avant l’incendie. Des employés ont porté plainte pour dénoncer cette « injustice ». L’affaire est pendante devant le Tribunal de première instance (Tpi) de Bonanjo, apprend-on. « L’affaire a déjà été renvoyée trois fois. Les avocats de la société ne se présentent pas aux audiences», déplorent les manifestants. La nouvelle parfumerie Gandour embauchait près de 700 employés, avant le sinistre. Mathias Mouendé Ngamo