Fête de Ramadan. La guerre de succession qui divise les fils Tanko est à l’origine d’une échauffourée  lors de la prière jeudi 8 août 2013 à Douala 4ème.     La fête de Ramadan s’est célébrée sous fond de tensions jeudi 8 août 2013 à Bonabéri, dans l’arrondissement de Douala 4ème.  Les policiers du commissariat central n°3 ont du intervenir pour mettre fin à un affrontement entre deux camps de fidèles musulmans de la mosquée Tanko. Oumarou Hassan, un des imams de ladite mosquée suspendu il y a deux ans, a brandi un poignard pendant la dispute. Il a été aussitôt maitrisé par les forces du maintien de l’ordre. Oumarou Soulemanou, un fidèle musulman, a été interpellé et conduit au commissariat. Il a été relaxé dans la soirée, apprend-on. A la suite de la rixe, le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 4ème a ordonné le déguerpissement des fidèles de l’esplanade de la sous-préfecture, où ils s’étaient réunis pour prier. Les musulmans conduits par Baba Yourouza, fils ainé de la famille Tanko, se sont repliés sur la chaussée, à quelques encablures du premier site. La prière a été dirigée par Oumarou Dotti, 2ème adjoint à l’imam de la mosquée Tanko de Bonabéri. Les autres fidèles peu nombreux, et encadrés par Camille Tanko, le fils cadet des Tanko, ont prié à l’esplanade de la sous-préfecture, après le départ du premier groupe, vers 9h40. D’après des témoignages, tout a déclenché lors de l’installation des fidèles à l’esplanade de la sous-préfecture autour de 6 heures. Les partisans de Camille Tanko avec à leur tête l’imam Oumarou Hassan, auraient empêché les partisans de Baba Yourouza, d’étaler leur tapis. «Ils nous ont dit qu’ils avaient une autorisation du sous-préfet. Or, nous n’avons jamais eu besoin d’une quelconque autorisation. Comme à chaque fête religieuse, nous avons indiqué le nom et le numéro de carte nationale d’identité de l’imam Oumarou Dotti, qui devait conduire la prière», a expliqué Cheikh Oumarou Kp, 1er adjoint à l’imam de la mosquée de Tanko de Bonabéri. Mosquée toujours scellée L’échauffourée de jeudi dernier est un autre épisode de la guerre de succession qui divise les fils Tanko depuis le décès du père, Amadou Tanko, en 2012. Un autre affrontement avait déjà fait cinq blessés, à la suite de l’installation de Baba Yourouza comme chef de la communauté musulmane haoussa et assimilés de Bonabéri, le 8 mars 2013. Sur ordre du préfet du département du Wouri, Paul Nasseri Bea, des scellés ont été apposés sur les portes du lieu de culte situé au quartier Béssèkè à Bonabéri, le 14 mars 2013. La mosquée demeure scellée. Les fidèles se réunissent désormais dans une maison d’habitation au quartier Bonassama. « Le nombre de fidèles augmente tous les jours. On risque bientôt d’occuper la chaussée », a relevé un fidèle musulman. Mathias Mouendé Ngamo