Education: Non aux « droits universitaires illégaux »
- 16 mars 2011
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L’Addec a entretenu des étudiants à Douala sur la gouvernance dans les universités d’Etat.
« L’école dans un pays sous développé doit servir d’appui au développement ». C’est ce qui ressort de l’exposé du Dr Bob Ngamoe samedi dernier à Douala. C’était à l’occasion d’un séminaire de sensibilisation organisé par l’Association pour la défense des droits des étudiants au Cameroun (Addec), à la Maison de la culture française située non loin du campus de l’université de Douala. Les participants ont été entretenus sur le thème de « la gouvernance universitaire face au défis du progrès ». Pendant son intervention, Bob Ngamoe a décrié le fait que des responsables s’éternisent à certains postes administratifs dans des institutions universitaires, sans avoir à rendre compte de leur gestion. L’enseignant a par ailleurs plaidé pour une gouvernance universitaire responsable, la création d’un environnement propice à l’enseignement et un recyclage des formateurs.
D’après Hervé Nzouabet, président de l’Addec, ce séminaire vise tout d’abord à renforcer l’antenne de l’organisation à Douala. C’est ensuite l’occasion de dénoncer les manquements graves et des problèmes de mal gouvernance observés dans les universités camerounaises. L’association estudiantine veut aussi exprimer son opposition aux « droits universitaires illégaux ». Ses leaders ont expliqué que les frais de scolarité ne doivent pas excéder 50.000 F.Cfa quel que soit la filière de formation. Ils décrient notamment les 75.000 F.Cfa payés par les étudiants de comptabilité et finance à l’université de Douala ou les 600.000 F.Cfa versés pour le master de journalisme à l’Esstic .
« Il ne revient pas à des responsables de l’université d’augmenter les droits universitaires. Nous allons dénoncer de façon active cette pratique à Douala en créant le rapport de force qu’il faut et en indexant nommément les coupables »,
soutient Hervé Nzouabet. Le jour a appris que pour le cas de l’Esstic, l’Addec a déposé une plainte à Yaoundé. Le tribunal a prononcé un non lieu. Mais les leaders estudiantins n’ont pas mis un terme à leurs revendications.
Mathias Mouendé Ngamo