Investiture sous haute tension à Bonabéri
- 18 octobre 2013
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Douala 4ème. L’élection de Frédéric Koum Elangue comme nouveau maire a été encadrée par un fort déploiement de policiers et gendarmes. Le climat est resté très tendu lors de la cérémonie d’investiture du nouveau maire de Douala 4ème, mercredi 16 octobre 2013. Autour de 14 h, près de 150 hommes en tenue, dont la police anti-émeute et les gendarmes, ont été déployés sur les lieux pour encadrer tout possible débordement. Les entrées étaient filtrées. Seuls les conseillers municipaux, les journalistes et quelques usagers triés sur le tas ont été admis dans la grande cour. A l’extérieur de la petite barrière, deux groupes de militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) se sont formés. Ils manifestaient leur soutien à deux différents candidats. D’un côté, les sympathisants de Frédéric Koum Elanguè ont clamé que leur candidat a été élu lors des primaires lundi dernier, et « c’est donc à lui que revient le poste ». Dans le camp d’en face, les militants acquis à la cause de Jean Sole Ebonguè ont brandi des pancartes. On pouvait lire sur certaines d’entre elles : « Sans Sole, le Rdpc va mourir à Bonabéri », « Nous voulons Solle Ebongue, notre père, homme de cœur du Cameroun ». La tension est restée manifeste jusqu’à l’arrivée du préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea, à 18 h. Le chef de terre s’est d’abord concerté pendant plusieurs minutes avec le délégué du Gouvernement, le sous-préfet de Douala 4 et Frédéric Koum Elanguè. La délégation s’est ensuite rendue dans la salle où les 41 conseillers municipaux ont été appelés à voter. Au terme de l’élection vers 19h40, Frédéric Koum Elanguè a été porté à la tête de l’exécutif communale. Il remplace à ce poste John Ndangle Kumase. « Il y a eu 13 bulletins nuls enregistrés lors du dépouillement », a indiqué un conseiller municipal. Jean Bertrand Simo Tchamda, Angeline Meboe, Joseph Toufoin Ayeah, tous du Rdpc ont été désignés respectivement 1er, 2ème et 3ème adjoint au maire. André Djeudje (du Sdf), ancien adjoint au maire lors du dernier exécutif communal, a été désigné 4ème adjoint. Jean Solle Ebongue a été fait Grand conseiller. Primaires La tension qui a entouré le choix du maire au sein du Rdpc était déjà perceptible lors des primaires lundi dernier. L’élection a été supervisée ce jour-là par le Sénateur Claude Kémayou. Cinq candidatures avaient été admises, dont celles de Frédéric Koum Amond Elanguè, du Dr Gérémie Sole, de Jean Solle Ebonguè, de Yala Epse Koum et de Jean-Claude Mbengue Moukouri. La tête de liste du Rdpc, Ndjo Priso, et la présidente de l’Ofrdpc ont claqué la porte aux travaux. 28 conseillers sur les 30 que compte le Rdpc ont pris part au vote et ont porté leur choix sur Frédéric Koum Elanguè. Au sortir des travaux les militants acquis à la cause du « patriarche » Jean Solle Ebongue ont brandi des pancartes pour exprimer leur ras-le-bol. « La tête de liste du Rdpc ne pouvait pas postuler au poste de maire. Il était convenu dès le départ qu’il fallait être un bèlè-bèlè », a tenté de justifier un conseiller municipal Rdpc. Mathias Mouendé Ngamo