Apprentissage. Pour certains pédagogues, la mauvaise écriture est souvent à l’origine des échecs scolaires. Selon des pédagogues, la mauvaise écriture peut être l’une des causes majeures de l’échec scolaire. Ils expliquent que lors des corrections de copies, l’élève perd des points lorsque le travail soumis est mal présenté. Aussi, indiquent-t-ils, l’élève a de la peine à réviser ses leçons quand ses écrits sont illisibles. « Dans nos écoles au Cameroun, l’écriture n’est plus bien enseignée ou est mal structurée », déplore Moussa Gong Nota. Pour le fondateur du Groupe scolaire bilingue les Flores, il est temps de redonner aux apprenants le plaisir de bien écrire. Toute chose qui, d’après lui, passerait par la mise sur pied d’une méthode d’apprentissage de l’écriture, simple, lisible et dont les signes sont faciles à maitriser. Moussa Gong Nota dit s’être penché sur la question il y a quelques années. Après quatre ans de recherche, l’enseignant a lancé la méthode « Flores Gong Nota ». D’après le concepteur, il s’agit d’une méthode d’apprentissage de l’alphabet français qui s’appuie sur quatre signes à savoir la barre, la « canne du grand-père », la courbe et le point. «Il s’agit d’apprendre aux élèves comment dessiner les signes et les apprendre à les combiner pour former des lettres de l’alphabet. Avec les mêmes signes, on peut former tous les chiffres», explique–t-il. Il relève que le projet, actuellement déposé sur la table du ministère de l’Education de base pour validation, a déjà connu une phase expérimentale de trois semaines à l’Ecole publique de Bastos et à l’école publique de Mballa 2 de Yaoundé. Certains enseignants de Douala ayant assisté à une présentation de la méthode « Flores Gong Nota » qualifient cette technique de « raccourci ». Ils déplorent le fait que la « vieille » méthode d’enseignement de l’écriture soit mise à l’écart. D’autres instituteurs craignent qu’avec cette méthode, l’écriture des élèves devienne uniforme et qu’il soit dès lors difficile de détecter des cas de tricherie. Mais pour le concepteur, l’objectif est de susciter avec les partenaires de l’éducation un débat pour parfaire la méthode. Il indique que des livres et une ardoise magnétique ont déjà été conçus comme outils d’apprentissage. La francophonie et les pays tels le Tchad, la Chine, le Burkina Faso, le Maroc s’intéressent au projet, apprend-on. Mathias Mouendé Ngamo