La danse des prénoms
- 6 novembre 2013
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Atelier. Les membres de la compagnie Diagn’art du Sénégal ont encadré des jeunes à l’Institut français de Douala. Fermez les yeux. Pensez à votre prénom. Prenez la première lettre de ce prénom et créer un mouvement qui va avec. Un mouvement de danse que vous n’avez vu nulle part auparavant. Faites de même pour les autres lettres, puis reproduisez le tout sous un fond musical. Les consignes sont d’Alioune Diagne, membre de la compagnie Diagn’art du Sénégal. Il anime un atelier de danse ce mardi 29 octobre 2013 à l’Institut français de Douala. « La danse contemporaine évolue. Il faut produire des mouvements qui viennent de vous. Il faut y apporter votre technique et votre philosophie de danse. Pensez à vous », recommande le chorégraphe sénégalais. Les apprenants s’exécutent. Il y en a qui reproduisent des mouvements qui laissent deviner les lettres Y, A, O, I. D’autres gestes sont difficiles à cerner. Logique ! Il s’agit du produit d’une imagination, dont le danseur maitrise seul les contours. Des apprentis optent pour des mouvements au sol. D’autres inscrivent leur gestuelle dans les airs. Chacun danse avec son prénom. On fait des solos, des duos, des chorégraphies en groupe. Alioune Diagne insiste également sur la notion d’espace. « Il faut occuper l’espace. L’espace de la scène est le reflet de l’espace extérieur. Il faut être sûre de soit », conseille t-il. L’atelier dure trois heures. « Je ne pouvais pas m’attendre à un tel exercice. Créez des mouvements qui vous viennent de l’intérieur ou danser avec son prénom. J’ai aimé cette expérience», indique un participant. Alioune Diagne, l’animateur de l’atelier, a offert un spectacle de danse avec deux autres membres de sa compagnie. Le public de Douala a découvert « Banlieue » le 24 octobre 2013 et les spectateurs de Yaoundé l’ont accueilli le 26 octobre dernier. Le spectacle de 45 minutes avait été précédé d’un solo intitulé «This land is my path ». La compagnie Diagn’art est en tournée dans 18 pays africains pour des spectacles et des ateliers. Mathias Mouendé Ngamo