Une centaine d’activistes du Scnc interpelée
- 3 octobre 2012
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Buea. Ils ont été interpellés par la police dimanche et lundi derniers dans différentes localités de la Région du Sud-Ouest. Plus de 100 activistes de la Southerm Cameroon National Council (Scnc), dont le vice président, Nfor Nfor, ont été interpellés et conduits à la délégation régionale de la Police judiciaire pour le Sud-Ouest à Buea, le 1er octobre 2012. Les sécessionnistes s’apprêtaient à organiser une marche pour commémorer la célébration de la Réunification du Cameroun. Ils ont été interpellés en trois différentes vagues dimanche et lundi 1er octobre 2012. Selon des sources, une partie des activistes a été interpellée par la police judiciaire et le Groupement mobile d’intervention (Gmi) à la sortie d’un culte dans une église catholique au quartier Great Soppo de Buea, lundi, autour de 6 heures. D’autres sécessionnistes ont été cueillis dans leur domicile à Tiko, Moliko et Limbe, la veille, dimanche. A en croire les mêmes sources, d’autres activistes encore ont été interpellés le même dimanche, dans un car de transport en commun en provenance de Bamenda. Selon la police, ils allaient rejoindre leurs camarades à Buea, pour manifester. Deux journalistes qui allaient couvrir la manifestation annoncée ont aussi été embarqués par les forces de l’ordre. Rendus à la Police judiciaire lundi, les avocats du Scnc ont plaidé pour une libération sous caution des activistes. Les enquêteurs ont décliné cette proposition, en expliquant que « les investigations se poursuivent encore ». La majorité des activistes interpellés dimanche et lundi derniers font partie des 136 personnes poursuivies par le Tribunal de première instance de Buea pour « manifestation illégale ». Les sécessionnistes avaient été interpellés dans les mêmes circonstances le 1er octobre 2011 à « Miles 17 ». Ils avaient prévu à cette date là, de marcher vers « Buea town », où ils devaient faire une déclaration et hisser leur drapeau. La troisième audience de leur affaire au Tpi est prévue pour le 8 novembre prochain. Mathias Mouendé Ngamo