Can TotalEnergies 2021: Garoua jubile la victoire des Lions avant la fin du match

Les rues de la capitale régionale du Nord Cameroun étaient en ébullition bien avant le coup de sifflet finale de la rencontre opposant le Cameroun au Burkina Faso en ouverture de la Can dimanche 9 janvier 2022.

Il est 17 h dimanche 9 janvier 2022 dans ce débit de boissons situé au quartier Katarko dans l’arrondissement de Garoua 1^er. Le propriétaire du bar a installé deux écrans à l’extérieur et un autre à l’intérieur. L’espace a fait son plein d’œuf et semble être à l’étroit pour les fans venus nombreux pour assister au match d’ouverture de la Can TotalEnergies 2021 qui oppose les Lions Indomptables du Cameroun aux Etalons du Burkina Faso.

Assis ou debout, les supporters des Lions Indomptables ont les yeux rivés sur l’écran. L’ambiance est surchauffée autour de cette buvette. Lorsque Gustavo Sangaré ouvre le score à la 24^ème minute de jeu pour le compte du Burkina Faso, le public est refroidi. Mais cela n’empêche pas à certains de continuer de garder espoir.

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Liesse dans les rues de Garoua

Puis quelques minutes plus tard, l’arbitre de la partie siffle le pénalty. Il doit être exécuté par le capitaine des Lions Indomptables, Aboubakar Vincent, un natif de la ville de Garoua. Le public se lève. Quand l’avant-centre enfonce le ballon au fond des filets, les cris de joie et les sons des vuvuzela retentissent. La température monte. Quand le même joueur inscrit le deuxième but pour le compte du Cameroun, c’est l’euphorie totale.

Un jeune supporter brandit un drapeau du Cameroun et l’agite. Il entame une course. Un groupe de jeunes à sa suite participent à un mini tour de ville au carrefour Yelwa, au rythme des sons de vuvuzela. C’est la fin de la première mi-temps, mais tout porte à croire ici que le match est déjà terminé. La parade spontanée qui vient de démarrer mobilise les attentions et gagne en intensité.

Debout à l’intérieur d’un tricycle, roulant à vive allure, une dizaine de jeune au passage manifestent leur joie. Deux femmes vêtues en pagne à bord d’une moto ne sont pas indifférentes à l’ambiance. Elles sont contaminées par la joie. L’une d’elles donne de la voix à travers son vuvuezla. Non loin, deux voitures des éléments Bataillon d’intervention rapide (Bir), l’unité d’élite de l’armée camerounaise, sont garées dans un coin du carrefour. Les militaires qui faisaient la ronde dans la ville ont marqué un temps d’arrêt pour observer la foule en liesse.

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Ambiance jusqu’à la fin du match

A la reprise du match (deuxième période), certains riverains de Garoua préfèrent continuer l’ambiance dans la rue, tandis que d’autres ont choisi de regarder la suite de la rencontre. Au coup de sifflet final, le public se déverse dans la rue. C’est la liesse populaire. Chant des supporters, coups de klaxons et d’autres sons engendrés par les couvercles des marmites résonnent dans les grands carrefours de la ville de Garoua.

Moustapha Oumarou Djidjioua, à Garoua